Alors que l’identification de «faux mineurs marocains» a donné lieu, fin octobre, à leur expulsion de France, le ministère de l'Intérieur compte élargir le «fichage» à toutes les autres nationalités, conformément à un projet de décret que les associations contestent d’emblée.
Depuis plusieurs années en Espagne, les examens osseux sur les mineurs étrangers en errance posent la question de la fiabilité de cette expertise, dont le taux d’erreurs reste élevé. Le dernier cas en date est celui d’une Marocaine de 16 ans, sortie d’un centre de protection puis réadmise.
Depuis deux jours, la presse française relaie l’expulsion de sept «faux mineurs» marocains parmi 43 identifiés à Paris. Toutefois, aucun élément sur la vérification de leur âge ou sur les procédures de leur reconduction n’a été détaillé, ce qui laisse des avocats français circonspects.
Dans une moindre mesure, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) note que le royaume s’inscrit parmi les nombreux pays africains dont les citoyens évoquent l’orientation sexuelle et l’identité de genre pour demander l’asile.
L’image de ces garçons endormis dans les filets du port de pêche de Nador est révélatrice. Un nombre exceptionnellement élevé de jeunes Marocains cherchent effectivement à passer en Espagne cette année. Ils sont déjà plusieurs centaines à avoir réussi. Certains ont atteint Paris.