Après une forte réduction du nombre de saisonniers marocains pour la campagne agricole 2012, suivie d’une autre en 2013, la Commission espagnole des flux migratoires de Huelva a encore décidé hier de réduire leur nombre pour la prochaine récolte de fraises. Ainsi, ils ne seront que 2 000 travailleurs marocains dans les champs de la région andalouse. Une baisse qui s’explique par le chômage très
En Espagne, plus précisément à Huelva, une quinzaine d’immigrés, dont plusieurs Marocains, en situation irrégulière vivaient dans des conditions précaires. Leurs employeurs, des agriculteurs espagnols, leur faisaient payer 50 euros par mois en échange d'un lit dans…un poulailler. Détails.
Sollicitée lors des phases de plantation et de récolte de fruits (fraises, oranges…) les ouvriers marocains seront moins nombreux dans les champs de Huelva (sud-ouest de l’Espagne) pour la saison 2011/2012. Les autorités de la région entendent s’appuyer davantage sur la main d’œuvre locale.
Pour les prochaines opérations de semences et de cueillettes saisonnières de fruits dans les champs de Huelva (Andalousie, sud de l’Espagne), 964 ouvrières seront recrutées à partir du Maroc. Le chiffre initial de 700, a été revu à la hausse pour parer un éventuel défaut de main d’œuvre…
Les producteurs espagnols et français de fraises ont repris la hache de guerre contre le Maroc et l’Union européenne concernant l’accord agricole liant ces deux derniers. Ledit accord qui octroie de concessions au Maroc, en matière d’exportations de fruits et légumes, a une nouvelle fois été rejeté.
Après la guerre contre la tomate marocaine, les producteurs espagnols de fruits et légumes s’apprêtent à engager une autre bataille contre les Marocains. Cette fois ce n’est pas la tomate qui est en cause, mais la fraise produite au Maroc et qui doit être exportée vers l’Union européenne (UE). Les producteurs français semblent bien partis pour épauler leurs homologues ibériques, pas contre la fraise, mais sur l’accord même.
La région d’Huelva a décidé de faire de la main d’œuvre marocaine, une « réserve » en donnant la priorité aux travailleurs locaux, telle a été l’une des conclusions de la réunion tenue entre la sous délégation gouvernementale de la province de Huelva, les entrepreneurs, les syndicats et les communes, a-t-on appris d’El Pais.
« Les champs et les serres de Huelva où se cultivent la fraise et la framboise qui sont exportées dans toute l’Europe, n’accueilleront pas cette année - pour la première fois depuis près d’une décennie - la main d'œuvre marocaine recrutée au Maroc, rapporte mardi le journal espagnol « Publico ». La raison invoquée par les Espagnols est la crise économique qui frappe le pays.
94% des femmes marocaines employées dans les campagnes agricoles de Huelva, en Andalousie, retourneront au pays à de la fin de la récolte, d’après les prévisions d’Aeneas-Cartaya, programme de gestion éthique de l’immigration.