Les relations maroco-espagnoles s’apprêtent à traverser une zone de turbulences. Madrid tient à extraire le pétrole dans le plateau continental situé à 60 km du littoral marocain. En prévision de toute réaction hostile de Rabat, le gouvernement Rajoy travaille à transformer les Iles Canaries en une base militaire avec la présence d’avions F18 et l’installation de nouvelles antennes de communication.
Trois milliards de dirhams. C'est la somme réservée aux investissements en exploration pétrolière cette année au Maroc. Le ministère de tutelle vise l'augmentation du nombre de forages, mais celui-ci reste très coûteux, au moment où l'Etat n'arrive pas à honorer ses engagements envers les professionnels.
Dans son éditorial, l'un des principaux quotidien canarien, El Dia, met en garde l'Espagne : si la péninsule devait vendre les îles Canaries au Maroc, ce serait la révolution.
Le gouvernement autonome des Iles Canaries pense avoir trouvé la parade pour éviter que son gouvernement national, ainsi que le Maroc continuent à soutenir les prospections pétrolières dans la zone maritime qui les séparent du royaume chérifien. Il veut une zone d'exclusion environnementale européenne.
Le Maroc veut profiter de son potentiel pour accroître la part du gaz dans son bouquet énergétique. Le ministère de l'Energie vient d'annoncer le projet de mise en place d'un terminal afin de booster la distribution du gaz dans le pays. Au terme du Forum international de l'Energie auquel le royaume a pris part en fin de semaine dernière, la gaz semble se profiler comme l'énergie de l'avenir après les couacs du nucléaire.
En l’absence de communiqués officiels sur la découverte du pétrole au Maroc, les compagnies étrangères multiplient les annonces de ce genre. C’est le cas de la société australienne Pura Vida Energy qui vient de doubler ses estimations de réserves en or noir dans une zone offshore près d’El Jadida.
Deux compagnies britanniques, Genel Energy et Cairn Energy, viennent de conclure à moins d’une semaine d’intervalle deux accords qui leur octroient le droit d’explorer les ressources en hydrocarbures (gaz et pétrole) des zones offshore de Sidi Moussa et de Foum Draa, au large des côtes marocaines. Simple mouvement spéculatif ou attrait des ressources marocaines ?