«Nous ne savons plus à quel saint se vouer. Nous n’avons aucune visibilité, on n’arrête pas de nous dire que tout va bien, que le Maroc n’est pas touché par la crise économique. Cette situation est devenue intolérable et particulièrement difficile à vivre. En clair, on n'en peut plus !», déclare un chef d’entreprise qui a préféré garder l’anonymat.
Si la fin de l’année 2008 a été marquée par la crise financière internationale (et l’effondrement des plus grandes places boursières mondiales), c’est autour des économies réelles d’être impactées avec des tensions sur les secteurs d’activité tels que l’immobilier, le textile, ou l’automobile, gros pourvoyeurs d’emplois.
Le gouvernement marocain se mobilise pour faire face aux effets négatifs de la crise financière internationale sur le tourisme, secteur important dans l'economie du pays. A cet effet, un nouveau plan appelé « Cap 2009 » a été mis en place.
Marrakech sera à l'honneur cette semaine pour fêter le 8 millionième touriste qui a visité le Maroc en 2008. Le Maroc vient de loin en réalisant ainsi une croissance de 7 % en 2008 malgré la morosité du secteur touristique mondial.
Marrakech serait-elle touchée par la crise financière et immobilière qui a submergé les pays occidentaux ces derniers mois ? Il semblerait que oui selon le quotidien Les Echos. Ralentissement ou abandon de grands projets de construction, chute des prix; tels sont les tendances qui animent le secteur de l'immobilier à Marrakech.
« L'élite ne souhaite pas voir émerger les enfants d'ouvriers », dixit Fadela Amara, Secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville au sein du gouvernement dirigé par François Fillon. Une réalité (identique au Maroc) exprimée par l'ancienne présidente de l'association «Ni putes ni soumises »qui fait froid dans le dos en cette période de l'année et surtout dans le contexte économique actuel qui risque d'empirer dans un avenir (très) proche.
Cet hiver, les français ne seront pas nombreux à partir en vacances. A cause de la crise mondiale, la hausse du taux de chômage, la flambée des prix des denrées alimentaires et ceux de l'essence, le tout ajouté à un moral au plus bas, les français vont moins dépenser. D'ailleurs une enquête TNS Sofres/Logica publiée il y a quelques jours, révèle que plus de 40% des français ont changé leur mode de consommation. Ils ont d'ores et déjà /ou vont réduire de 50% leur budget
Info ou intox ? La rumeur d’une (nouvelle) vague de privatisation au Maroc annoncé à demi mot par le ministère de l’Economie et des Finances en dit long sur la situation politico-financière de l’Etat.
Le Maroc veut « exploiter », comme l'explique The Associated Press, la crise financière internationale en séduisant sociétés européennes et touristes, déclarait jeudi le gouverneur de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri.
Errachid Majidi est doctorant à l'Université Aix-Marseille en France et participe au Centre d'Analyse Economique. Ce marocain nous a envoyé un article évoquant l’origine de la crise, son impact sur l’avenir du capitalisme et enfin ses répercussions sur l’économie marocaine.