Comme en 2005, la migration offre à l’Espagne de Pedro Sànchez une occasion de réclamer davantage de soutien financier à l’Union européenne. Et comme en 2005, cette politique s’appuie, en partie, sur l’engagement du Maroc.
Podemos persiste et signe. La formation d’extrême de gauche, résolument anti-Maroc, a mis en garde l’exécutif espagnol contre les conséquences d'une entente avec le royaume pour régler le problème de la migration.
Le volet économique est présent dans la mini-tournée effectuée par le ministre des Affaires étrangères et celui des Finances en Arabie saoudite et au Koweït, à l'heure où les aides promises en 2012 au Maroc par ses partenaires du Conseil de coopération des Etats arabes du Golfe (CCG) enregistrent une baisse.
Le Polisario lance une nouvelle campagne médiatique destinée à la collecte d’aides alimentaires. Des médias qui lui sont proches alertent de la famine et des maladies qui menacent la population. En août 2015, le président du Croissant rouge sahraoui avait usé des mêmes arguments pour soutirer 37 millions de dollars à la communauté internationale.
Janvier 2015, un rapport de l’office antifraude de l’Union européenne, datant de 2007, faisait état d’opérations de détournements des aides de l’UE destinées à la population des camps de Tindouf. 18 mois plus tard, la Commission européenne entend réduire le volume de son assistance. Des relais du Polisario au Parlement européen s’y opposent.