Le Palais royal a fini par intervenir dans la formation de Benkirane III. Le roi a envoyé deux de ses conseillers rencontrer Benkirane. Après cette réunion deux solutions se profilent : dépasser le blocage ou le retour aux urnes.
Après plus de 70 jours, le Maroc est toujours sans gouvernement. A l’occasion d’une réunion interne de son parti, organisée dimanche, Abdelilah Benkirane a exprimé son refus de solliciter une intervention du roi pour dépasser le blocage.
Après la tribune de Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire au sujet de l’impasse que connaissent les négociations pour la formation d’un nouveau gouvernement, c’est le tour du Rassemblement national des indépendants (RNI) de prendre le relai. Par contre, Aziz Akhannouch a préféré rester en retrait, laissant l'initiative à la tête de liste des jeunes RNIstes : Mustapha Baytass.
Pour une fois, le PJD de Benkirane et l’AKP d’Erdogan ne semblent pas pas sur la même longueur d’onde. Immédiatement après l’assassinat de l’ambassadeur russe à Ankara, ce lundi, le président turc a dénoncé le meurtre. En revanche, côté marocain, nombreux sont les PJDistes qui ont salué l’assassinat du diplomate Andreï Karlov.
Le prochain congrès ordinaire du PJD n’intéresse pas que ses adhérents. D’autres parties spéculent sur l’élection d’un nouveau secrétaire général afin de dépasser le blocage dans lequel sont engluées les consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement.
L’absence de gouvernement marocain plus de deux mois après les élections reviendrait à une «manipulation de l’Etat profond». C’est ce que confie à Yabiladi Abdelaziz Aftati, membre du Parti de la justice et du développement (PJD) qui a remporté les législatives.
Un duel est en perspective entre le PJD et le PAM autour de la présidence de l’Association marocaine des présidents des communes que dirige actuellement Fouad El Omari. Le PAM veut garder le «trophée». La politique étrangère du royaume en Afrique a également son mot à dire dans sa joute partisane.