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Grand Angle

Abdelaziz Aftati : « C'est l’Etat profond qui bloque la formation du gouvernement »

L’absence de gouvernement marocain plus de deux mois après les élections reviendrait à une «manipulation de l’Etat profond». C’est ce que confie à Yabiladi Abdelaziz Aftati, membre du Parti de la justice et du développement (PJD) qui a remporté les législatives.

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Abdelaziz Aftati : « 'L’Etat Profond' est un obstacle devant la formation du gouvernement ». / DR
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Depuis que le roi Mohammed VI a nommé Abdelilah Benkirane à la tête de l’exécutif, ce dernier peine à rassembler une majorité autour de lui. «L’enjeu dépasse de loin les partis politiques. Benkirane doit résister jusqu’à ce que l'Etat profond daigne prendre en considération les résultats des élections et accepte de se retirer», explique l’ancien député islamiste.

Abdelaziz Aftati estime que le PJD doit «rester en scène pour l’ensemble de la transition démocratique, qui est son objectif, non pas les portefeuilles gouvernementaux». Il rejette l’opinion d’Abdellatif Berroho, un autre partisan de la Lampe qui a proposé comme solution, afin de dépasser le blocage, la nomination d’une autre personne issue de la formation islamiste pour former un nouvel exécutif. Et d'ajouter :

«Pendant les élections, la compétitivité est celle des partis et non des personnes. C’est Abdelilah Benkirane qui nous a menés à la victoire et nous tenons à lui. Le reste n’est que bagatelle.»

De nouvelles élections en cas d'échec ?

A propos de la dernière visite d’Aziz Akhannouch chez le patron de l’USFP Driss Lachgar, Abdelaziz Aftati réplique que «chacun est libre d’entreprendre les visites qu’il souhaite. Mais la question qui se pose est de savoir si les deux partis souhaitent paver le chemin de la démocratie ou conspirer».

Si le secrétaire général du PJD n’arrive pas à constituer un gouvernement, la solution serait d’organiser de nouvelles élections pour obtenir une majorité, suggère le partisan. Dans la même veine, il conclut :

«C’est l’Etat profond qui se retrouve dans une impasse et non Benkirane, ni même le PJD d’ailleurs. Tout le monde a compris aujourd’hui qu’une forte volonté de déjouer les résultats des élections existe. Surtout après que ces dernières ont été un carnage perpétré par l’argent de la mafia et une partie de l'administration territoriale.»

Article modifié le 2016/12/16 à 19h02

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