Contrairement à l’assassinat de Mehdi Ben Barka, le décès du général Dlimi suscite peu d’intérêt. En vue de renverser cette tendance, le neveu de Dlimi avance en 2015 que la mort de son oncle aurait été encouragée par Washington, apparemment très méfiante de la proximité entre l’ancien n°2 des FAR et la France de Mitterrand.
Le 10 janvier 1966, L'Express publiait en Une le témoignage d'un Français ayant assisté à l'enlèvement, quelques semaines auparavant, de Mehdi Ben Barka. Sept jours plus tard, George Figon sera retrouvé mort dans son appartement. Le 20 janvier, un mandat d'arrêt international est lancé contre le général Oufkir et le général Dlimi. L’enquête du média français provoque un
Le 19 octobre 1966, Ahmed Dlimi, adjoint du général Oufkir, alors ministre de l’Intérieur, se rend en France pour se constituer prisonnier dans le cadre du procès suite à l’enlèvement de Mehdi Ben Barka. Il faisait l’objet, tout comme son supérieur, d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités françaises mais sera, par la suite, acquitté.
L’implication des Israéliens, au plus haut sommet de l’Etat, dans l’assassinat de Mehdi Ben Barka n’est plus à démontrer. L’auteur du livre «Rise and Kill First» leur attribue le premier rôle dans l’élimination physique du leader de la gauche marocaine.
Israël redoutait les activités de Mehdi Ben Barka dans la préparation de la première conférence de la tricontinentale. Ses agents, au même titre que ceux de la CIA, suivaient ses déplacements en Algérie, en Suisse et en France, son lieu de résidence. L'un d’eux vient de révéler qu’il avait conseillé à Ahmed Dlimi sur la manière de se débarrasser du corps de Ben Barka.