Kadhafi avait projeté d’assassiner les autres dirigeants arabes avec lesquels il était en conflit. Hassan II était également la cible du colonel libyen. Une opération confiée à un terroriste palestinien, Abou Nidal. Des opposants marocains étaient parmi le groupe des assaillants.
Mouammar Kadhafi était obsédé par son rêve d'«unité arabe». Il était connu pour être l’auteur d’initiatives avec son voisinage arabe, parfois même en bousculant certaines règles de bienséance diplomatique. Néanmoins avec le roi Hassan II, la donne a changé...
Dans ses mémoires, le colonel libyen Abdessalam Jalloud affirme que le président algérien, Houari Boumédiène, n’était guère favorable à la création du Polisario en 1972 à Tripoli ou à la proclamation de la «RASD» en 1976. Cet ancien responsable lève le voile dans son livre sur les initiatives, militaires, diplomatiques et financières, prises par Kadhafi pour soutenir l’armée
Le 13 août 1984, Mouammar Kadhafi et Hassan II signèrent le traité d’Union arabo-africaine. Un acte négocié et discuté entre les deux leaders en juillet 1983 à Rabat à l’occasion d’une visite officielle du «guide» libyen au royaume.
Le 12 octobre s’ouvrira à Bruxelles un procès aux allures de David contre Goliath, qui oppose une famille marocaine à l’OTAN. Les premiers réclament à l’Alliance atlantique des dommages et intérêts pour le meurtre de leur fille, Aïcha Chlih, tuée en juin 2011 lors du bombardement de la villa d’un haut dignitaire du régime libyen.
C’est la première fois depuis la chute du régime de Kadhafi, voilà presque 18 mois, qu’une représentation diplomatique du royaume est la cible d’une attaque armée menée par des inconnus. C’est dire le climat d’insécurité qui prévaut dans ce pays.
En prévision des aléas du futur, Mohamed Abdelaziz prépare un de ses fils à prendre sa place. A l’abri de la politique, le fils assoit son autorité au sein de la gendarmerie. D’autres pontes du Polisario sont sur la même voie. La DRS algérienne arbitre le jeu.
A défaut d’une union du Maghreb, otage depuis bien des années du conflit du Sahara occidental, le roi Mohammed VI se prononce pour consolider davantage des liens du royaume avec les pays subsahariens. Une priorité est accordée à la CEN-SAD. Le Maroc a une carte à jouer au Sahel, d’autant que le régime de Kadhafi n’est plus et l’Algérie n’est pas membre de ce groupement.