La crise gambienne, qui prévaut depuis le 9 décembre, offre une opportunité à la diplomatie marocaine de lancer une médiation. Si la mission des présidents de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a échoué à persuader Yahya Jammeh de céder le pouvoir, le royaume a en main d’importants leviers.
Beaucoup d’encre a coulé depuis les déclarations tenues samedi dernier par Hamid Chabat, secrétaire général du parti de l’Istiqlal, sur la «marocanité de la Mauritanie». Après que la formation politique marocaine et d’autres partis mauritaniens se sont renvoyé la balle à coups de communiqués, celui du ministère des Affaires étrangères ainsi que le déplacement du chef
La Mauritanie par la voie, d’ «une source diplomatique» menace d’accéder à la demande du Polisario d’ouvrir une «ambassade» à Nouakchott. Un tel acte ne serait pas une surprise, le voisin du sud reconnait la «RASD» depuis la signature des accords d’Alger d’août 1979.