Le ministre de l’Intérieur a échoué à nouer le dialogue avec les habitants en colère d’une commune rurale à Al Hoceima qui se disent victimes de spoliation de leurs terres par de personnalités influentes. L’hélicoptère de Laftit a été entouré par les manifestants.
En l’absence de Nasser Zefzafi et les siens, une délégation ministérielle s’est réunie à Al Hoceima avec les élus et des membres de la société civile. Zefzafi prépare une «marche ‘millionnienne’» pour le 20 juillet prochain. Ce qui laisse à l’Etat le temps de renverser la vapeur en sa faveur.
Elle se présente comme «plus Rifaine et Européenne que Marocaine», affirme que le Maroc a «sous-estimés» les manifestants et déclare «ne pas avoir peur». Le média néerlandais Rtl Nieuws consacre dimanche un portrait à Bouchra Benhamou, l’une des figures néerlando-marocaines qui soutiennent la contestation dans le Rif.
Après la grève générale, largement suivie jeudi après-midi, Al Hoceima a connu une marche qui s’est déroulée sans incident. Mais au-delà de ces deux actes de protestation se dessine timidement une volonté des deux parties, l’Etat et les meneurs de la «Mobilisation», de désamorcer la crise. Détails.
Pour Nasser Zefzafi, la grève générale et la marche programmées jeudi 18 mai à Al Hoceima s'inscrivent dans le cadre d'«une guerre contre le Makhzen». Le tribun, qui adopte un discours résolument islamique avec des citations du Coran et du Hadith, a exhorté dans une vidéo les rifains à participer massivement aux deux actes de protestations.