En fin de matinée à Rabat, des milliers de manifestants se sont joints à la marche nationale en soutien aux détenus du Hirak du Rif, à l’appel de centrales syndicales, de structures politiques et d’associations de défense des droits humains.
La confirmation en appel des condamnations visant les détenus du Hirak du Rif interpelle plusieurs ex-détenus politiques, qui ont fait de la prison entre les années 1970 et 1990. Trois parmi eux donnent à Yabiladi leur lecture de ce procès, à la lumière de leur vécu.
Pour ne pas laisser le dossier des détenus du Hirak du Rif uniquement aux organisations internationales des droits de l’Homme, d’anciens membres de l’Instance Equité et Réconciliations, réunis au sein de «Moubadara civile pour le Rif» lancent une initiative pour la libération de tous les prisonniers rifains. Ils préparent ainsi le terrain à une intervention de l’Etat.
Enseignant-chercheur et écrivain, Hassan Aourid défend l’idée que le dossier du Hirak du Rif doit trouver une réponse politique. Sa réaction intervient après la confirmation en appel, le 5 avril, du verdict rendu par le tribunal de Casablanca, condamnant une quarantaine de militants, dont Nasser Zefzafi, à des peines d’1 à 20 ans de réclusion.