Depuis sa condamnation en première instance puis en appel à Al Hoceïma, l’avocat Abdessadek El Bouchtaoui s'est exilé en Europe. Un an après, il annonce avoir obtenu l’asile politique en France, où il vit désormais avec sa petite famille.
Une demande d’asile politique permet au migrant marocain d’éviter l’expulsion immédiate vers le Maroc. Durant les huit mois de 2018, le nombre des requêtes a atteint 765 contre seulement 531 en 2017.
L’immigration clandestine des Marocains vers l’Espagne s'est sensiblement accrue ces derniers temps. Parmi ceux qui sont passés à l’acte, il y aurait plus d’une centaine de Rifains, des activistes et même des ex-détenus du Hirak du Rif.
La cinquantaine de demandeurs d’asile sahraouis en Espagne a encouragé certaines voix dans les camps de Tindouf à réclamer, de nouveau, le titre de réfugié.
Les jeunes rifains qui ont déposé des demandes d’asile à Melilla et Motril, en Andalousie, risquent-ils d’être remis au Maroc ? Hier, les autorités de Melilla ont refoulé vers Nador le journaliste Najim Belgharbi qui avait formulé, il y a un mois, la même requête.
Pour échapper à leurs conditions précaires et aux tentacules des groupes de crime organisé, des jeunes des camps de Tindouf demandent l’asile politique à l’Espagne. Leur nombre ne cesse de grimper sans que la direction du Polisario, les partis et les associations qui le soutiennent dans ce pays n'aient entrepris la moindre mobilisation en faveur de ces jeunes installés dans le centre de rétention de l’aéroport de Madrid.
Des rifains à la quête de l’asile politique en Espagne brandissent le «Hirak» pour justifier leurs demandes. Un argument insuffisant, affirme un avocat de la Commission espagnole d’aides aux réfugiés. Les requérants sont tenus d’apporter des preuves.