Le Maroc ne fait pas encore partie des pays dotés d’une réglementation qui garantit l’accès des adolescents à une éducation sexuelle encadrée, des informations ainsi que des soins de santé reproductive. Dans un récent rapport mondial, l’UNFPA a insisté sur l’importance de cette dimension dans l’appropriation par les femmes de leur propre corps.
Les associations féministes ne décolèrent pas. Des militantes ont critiqué la note du Haut-commissariat au plan (HCP), consacrée à la «prévalence de la violence subie par les hommes dans les différents espaces de vie». L’Association démocratique des droits des femmes (ADFM) y voit des failles méthodologiques qui risquent de prêter à confusion.
Une étude parue dans la revue Alternatives rurales met la lumière sur l’entrepreneuriat féminin dans les campagnes marocaines. Basée sur les trajectoires de six femmes, elle renseigne sur les limites des coopératives à dynamiser l’investissement dans des activités durables et génératrices de revenus.
Après plusieurs années de procédure, Abdelouahed Atifi a été acquitté, dans le cadre d’une affaire où 11 salariées de son entreprise de nettoyage l’ont accusé d’exploitation sexuelle. Face au silence des associations féministes, les plaignantes redoutent que ce membre du Conseil régional de Marrakech-Safi et élu de l’Union constitutionnelle reste impuni.
Deux organisations féministes au Maroc ont dressé le bilan d’une année marquée par la crise sanitaire et par la vulnérabilité des femmes sur le marché de l’emploi. Elles alertent sur les difficultés accentuées pour l’accès des femmes au travail formel et aux postes de décision.
Les réformes relatives à l’organisation des élections ont provoqué la déception des jeunesses des partis, mais aussi des organisations féministes. Parmi elles, le Mouvement pour la démocratie paritaire (MDP) fustige un «coup d’Etat contre la Constitution» et le principe d’égalité prévu dans l’article 19, surtout dans les projets de lois organiques.