Cela ne faisait que cinq mois qu’il officiait comme imam à la nouvelle mosquée de La Bocca, à Cannes, dans le sud-est de la France. Saïd Nait Ouaziz vient pourtant d’être licencié il y a une dizaine de jours de ses fonctions. En cause, un prêche «enflammé» prononcé en août dernier, jugé trop politique par les dirigeants de la mosquée et une partie des fidèles.
Bien avant sa sortie de prison, le 14 avril 2011, le salafiste Mohamed El Fizazi avait multiplié les gages, en direction de qui de droit, de sa disposition à servir l’islam officiel au Maroc. Un processus couronné, aujourd’hui, par le prêche du vendredi qu’il a prononcé devant le roi.
Que penser d’un Imam se penchant sur les affaires de la Cité ? Et d’abord, de laquelle s’agit-il ? De la musulmane ? Celle de la communauté des croyants, - milliers, millions d’hommes et de femmes, de jeunes, et mêmes d’enfants, dont les âmes sont la responsabilité des guides spirituels de ladite Cité ?
Le roi Mohammed VI poursuit la réforme du champ religieux, initiée depuis 2004. Aujourd’hui, un pas vient d’être franchi et non des moindres. Le monarque a assisté à la prière du vendredi à Safi. Le prêche de l’imam a été dédié à la liberté de conscience. Il n’était pas question de tuer l’apostat puisqu’il s’agit d’une liberté