L’opération d’amnistie lancée en 2020 par le gouvernement au profit des auteurs de fuites de capitaux n’a concerné que 6 milliards de dirhams d'avoirs déclarés. Un chiffre largement inférieur au 28 MMDH de l'opération de 2014.
Le think-thank américain Global Finance Integrity vient de publier un nouveau rapport sur les flux financiers illicites plus complet que les précédents. Selon le document, la moyenne annuelle des pertes du Maroc dans la fuite des capitaux est estimée à plus de 4 milliards de dollars US.
Le nouveau rapport du think thank américain Global Finance Intergrity sur la fuite des capitaux des économies émergentes et en développement vient de paraitre. Le document fait état d’un fléau toujours autant répandu que les années passées, le Maroc ayant quant à lui perdu près de 10 milliards de dollars en 10 ans.
Le gouvernement Benkirane a grandement besoin de devises. Et pour se faire, il compte s’adresser aux anciens MRE ayant transférer définitivement leur résidence au Maroc mais possédant encore des avoirs à l’étranger. Il compte corriger son erreur et abroger de vieux textes datant de 1949 et 1959 qui répriment les infractions de changes. Détails.
L’argent rapatrié grâce à l’amnistie fiscale accordée par le gouvernement aux fraudeurs ne dépassera pas, selon les prévisions optimistes du ministre des Finances, les cinq milliards de dirhams. Un chiffre qui demeure très modeste par rapport aux trente milliards de dirhams, détournés chaque année du Maroc vers des banques à l’étranger.
La question de la fuite des capitaux est un sujet assez récurrent au parlement marocain. Le ministre du Budget, Idriss Azami, a évoqué une somme de quatre milliards de dollars qui serait sortie illégalement du Maroc.
C’est un rapport peu flatteur que vient de rendre la Banque africaine de développement sur les transferts illégaux de devises en Afrique, qui vient confirmer les précédentes publications sur le cas du Maroc. Cependant, les autorités marocaines semblent fermer les yeux sur cette réalité, loin d'être en faveur de l’économie nationale.
La fuite des capitaux bat tous les records. Et c'est la régions MENA et l’Afrique qui enregistrent les «meilleures performances». Le Maroc est classé, 45ème sur un total de 143 pays, selon le dernier rapport de Global financial integrity.
Le premier pas dans la lutte contre la fuite des capitaux vient d’être franchi par l’Office des changes. Une initiative louable mais ferait-elle stopper ou réduire l’hémorragie fiscale ? Sachant que des estimations avancent que chaque année entre 1 et 2 milliards de dollars quittent frauduleusement le territoire national.
Au Maroc, les riches ne font pas confiance aux banques marocaines. Ils préfèrent déposer leur argent dans des paradis fiscaux ou dans des banques européens, indique une étude du Boston Consulting Group, un cabinet de conseil américain.