La partie de ping-pong entre le ministère de la Communication et 2M gagne en intensité en cette année électorale. Après la déprogrammation de l’émission Moubacharatan Maâkoum sur l’interdiction du film «Much Loved», les attaques liées à la diffusion du concert de J-Lo toujours sur 2M, c’est au tour de la matinale de Radio 2M (toujours au sujet d’un débat sur «Much Loved»),
«Much Loved» a été l’origine d’un nouveau clash entre Mustapha Khalfi et 2M. Le gouvernement souhaite définitivement clore les débats autour du film polémique, du moins dans les médias officiels. Après la déprogrammation, mercredi, de «Moubacharatan Maâkom» de la chaîne TV 2M, le ministre de la Communication tire à boulets rouges sur une émission de Radio 2M.
Le PJD et l’Istiqlal envisageaient, dimanche, d’interroger le ministre de la Communication sur la soirée de Jennifer Lopez. Quarante-huit heures plus tard, les deux partis ont finalement retiré leurs questions. Les islamistes se voient ainsi priver d’une occasion d’attaquer 2M.
Mawazine est devenu le festival de la polémique par excellence. En 2012, la culotte de Jessie J avait alimenté les commentaires sur les réseaux sociaux. Cette année, c’est au tour de Jennifer Lopez de porter le témoin. Les islamistes, y compris même un député du PJD, dénoncent le spectacle de la chanteuse américaine. Le ministre de la Communication a été envoyé pour éteindre le feu.
Dans son communiqué officiel annonçant l’interdiction de Much Loved de Nabil Ayouch mardi, le ministère de la Communication n’avait évoqué qu’un outrage grave aux valeurs morales et «une atteinte flagrante à l'image du Maroc». Contactée par nos soins, une source au sein du département de Mustapha El Khalfi en dit un peu plus sur les raisons de la censure.
Le ministère de l’Intérieur réagit à un rapport d’une ONG l’accusant d’espionner les Marocains. Il compte la poursuivre en justice. Cette semaine pourtant, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement a défendu la liberté d’utilisation d’internet au royaume.