475. Un nombre, une loi et à présent un hommage. Deux ans après la mort d’Amina Filali, le groupe tangérois Lazywall lui rend hommage et dénonce par la même occasion une réalité toujours actuelle, celle des mariages forcés.
A l’occasion de la Journée internationale de la femme, célèbrée le 8 mars prochain, Al Jazeera met à l’honneur la femme arabe et plus précisément la Marocaine dans une émission, ce soir.
Le parlement a entériné, le vote de la commission de la justice, interdisant le mariage des violeurs avec leurs victimes mineures. Un second obstacle vient d’être franchi dans la guerre contre l’ «immunité» accordée à ces criminels. Il reste encore l’étape du Secrétariat général du gouvernement, une institution réputée pour sa lourdeur, avant sa publication dans le BO.
Au Maroc, les violeurs de filles mineures sont, et jusqu’à nouvel ordre, protégés par la loi à la condition qu’ils se marient avec leurs victimes. Une réalité que les députés du PAM tentent de changer. Leur proposition de loi modifiant l’article 475 du code pénal sera examinée, en commission, le mercredi 8 janvier. Détails.
Le jeune cinéaste marocain Nadir Bouhmouch vient de réaliser un film qui retrace la tragédie d’Amina Filali. Sans mettre l'accent sur l’abrogation de l’article 475 qui, d’après lui n’est pas le nerf du problème, le réalisateur dénonce le «système patriarcal» dans la société marocaine et appelle à un changement de mentalité.
Dans son documentaire «Dance of Outlaws», le réalisateur marocain Mohamed El Aboudi, suit Hind, danseuse dans les mariages, violée à l’adolescence, sans existence légale faute de carte d’identité, mais qui se bat pour survivre. «Hind, c’est Amina Filali qui aurait pris la route en sens contraire», explique le réalisateur.