Aux environs de Jorf, un grand nombre de khettaras sont abandonnées, à cause de la succession des années de sécheresse et de la cherté des coûts d’entretien. Elles subissent de plein fouet les aléas du climat et l’intensification du pompage solaire.
L’axe Meski-Boudnib nécessitera annuellement une quantité colossale d’eau d’irrigation, qui correspondrait au tiers des réserves aquifères de Tafilalet. 8 000 hectares de palmiers-dattiers ont été plantés dans ce périmètre.
Les oasis font face à une rareté inquiétante de l’eau, alors que leur entourage imminent connait une intensification agricole adossée à des systèmes de pompage solaire. L’eau de surface, provenant des barrages, est de plus en plus limitée. Les explications de Mohamed Taher Sraïri, professeur à l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II.
Les oasis situées sur les flancs des oueds Ziz, Ghriss et Guir, accusent le coup asséné par la succession des années de sécheresse, par l’intensification du pompage, surtout au niveau de l’axe Meski-Boudnib, long de plus de 80 kilomètres, et par le manque de l’utilisation des eaux de surface.
Bien qu’il y ait une «prise de conscience par les autorités des manifestations de dégradation» de la situation des oasis au Maroc, la volonté de transformer ces oasis en zones agricoles fortes menacerait l’écosystème, alors que l’eau se raréfie, indique une récente étude de MIPA.