Depuis décembre 2017, la ville minière de Jerada a connu un mouvement de protestation, suivi d’arrestations, sur fond de fronde sociale. Un an plus tard, le bilan des projets étatiques tant promis pour la région laisse un goût amer pour certains habitants.
Des chercheurs se sont penché sur les facteurs et symptômes de la silicose, maladie mortelle et incurable, qui fait ravage notamment dans la ville minière de Jerada. Cette première piste constitue un espoir pour de nombreux patients condamné à vie.
Réunis lundi à Oujda, des membres des familles des détenus du Hirak de Jerada et des acteurs de la société civile ont rappelé les conditions «dégradantes» de la détention des militants, ainsi que «la standardisation» des chefs d’accusation pour lesquels ils sont poursuivis.
Près de quatre mois après la manifestation à Jerada où un adolescent de 16 ans a été percuté par une fourgonnette de police, l’état de santé de Abdelmoula Zaiqer ne s’est toujours pas amélioré, puisqu’il est toujours hospitalisé dans une clinique privée à Casablanca. La partie inférieure de son corps demeure encore paralysée.
A Jerada, les derniers verdicts visant les manifestants du Hirak du Rif ne passent pas inaperçus. Alors que le dossier des détenus dans la ville minière est en phase d’instruction, ces derniers observent une grève de la faim. En toile de fond, la crise de confiance au sein des acteurs mobilisés pour leur libération ne facilite pas la tâche.