Le 13 mai, un rapport d’Amnesty a épinglé le gouvernement sur la poursuite du recours à la torture. Le 18 juin, un document de l’AMDH sur la situation des droits de l’Homme accuse l’exécutif de maquiller les arrestations politiques en infractions de droit commun. L’ONG marocaine a enregistré, durant l’année dernière et les premiers mois de 2014, 317 cas de détentions politiques.
Est-ce qu’il y a encore des détenus politiques au Maroc ? Pour l’Asdhom, la réponse est oui. Elle recense exactement 261 cas. L’ONG estime que la tendance est, même, à la hausse, précisant que 22 nouveaux prisonniers se sont ajoutés à sa liste établie juste un mois auparavant.
Les ministres du PJD, à l’instar de leur chef, se sont faits maîtres dans l’art du revirement. Il ne se passe pas une semaine sans que l’un d’eux ne dément ce qu’il vient juste de déclarer à un média marocain ou étranger. Cette fois, c’est le tour de Mustapha Ramid d’opérer une volte-face sur le sujet des détenus politiques.
Saisi récemment par l’eurodéputé français et directeur de l'Humanité, Patrick Le Hyaric, au sujet des 27 «détenus politiques» marocains en grève de la faim, la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères, Catherine Ashton, avait assuré que le gouvernement marocain se chargeait bien du dossier. Faux ? Le Comité de soutien aux prisonniers est monté au créneau et