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Madrid : Souvent Marocains, les pensionnaires des centres de l’enfance victimes de violences

Publié
Photo d'illustration / DR.
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De janvier 2016 et à juin 2020, jusqu’à 55 filles et garçons ont dit avoir subi des violences physiques et/ou psychologiques, au sein des centres de protection de l’enfance de la communauté autonome de Madrid. Intitulé «Violence institutionnelle dans le système de protection de l’enfance», un rapport de la Fondation Raíces indique que près de 350 mineurs suivis «ont vu leurs droits bafoués lorsqu’ils étaient sous la tutelle de l’administration régionale», selon l’agence de presse espagnole EFE.

Ce sont principalement des mineurs isolés ayant entre 12 et 17 ans, arrivés depuis Maroc et, dans une moindre mesure, la Guinée, l’Algérie, la Gambie, la République dominicaine et le Cameroun. Les violations consistent notamment en le refus aux adolescents de la procédure de détermination de leur âge, ou encore en un retard dans la procédure de mise sous tutelle administrative.

Ceci «entrave l’accès effectif de nombreux enfants à leurs droits les plus fondamentaux – vêtements, entretien, éducation, soins de santé – et, dans le cas des étrangers, l’accès à des documents d’identité et à la régularisation en Espagne», ajoute la structure, citée par EFE.

La Fondation estime que ces pratiques persistent même après une mise sous tutelle effective, se transformant «en violations systématiques des droits». Dans ce contexte, un recours fréquent aux mesures punitives de contrôle et d’enfermement, ou encore la demande d’intervention de la police, est observé.

Selon les témoignages relayés par EFE, les pensionnaires confient faire l’objet d’«un usage excessif de la force». Il s’agit de «coups sur tout le corps, des coups de poing au visage et à la tête, des coups de pied au ventre, des piétinements sur le cou, des coups de matraque, des usages de chaînes et même de morsure».

En outre, la Fondation dénonce que lorsque des enfants veulent rapporter ces faits, «ils rencontrent des obstacles de la part de leurs éducateurs et de l’administration», ce qui les confronte à une absence de soutien émotionnel et matériel.

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