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Restitution des œuvres à l’Afrique : L’ex-patron du Quai Branly dénonce «un cri de haine»

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Stéphane Martin au Musée du Quai Branly, le 3 mars 2016. / Philippe Quaisse - Pasco pour Le Monde
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Ancien président du musée du Quai Branly, Stéphane Martin pointe du doigt le rapport des universitaires Bénédicte Savoy et Felwine Sarr, le qualifiant de «cri de haine contre le concept même de musée» (sic). Mercredi, il a estimé que «les musées français devraient soutenir les musées africains», mais pas leur restituer l’héritage qui «leur revient légitimement».

Cité par l’AFP après avoir été interrogé par la commission de la culture du Sénat, Martin a ainsi estimé qu’il faudrait parler de «circulation» des œuvres à travers «des prêts, des dépôts et un certain nombre de transferts de propriétés», et non pas la restitution, comme recommandé par les deux chercheurs en 2018, dans leur rapport remis au président français Emmanuel Macron.

Selon Stéphane Martin, «aucun musée n’a été construit avec de l’argent français depuis les indépendances». «On a investi très peu. Il faut aider à la rénovation d’un certain nombre de musées. Il faut bâtir une politique musées-musées», ajoute-t-il, nuançant sur l’urgence de «redonner leur dignité aux conservateurs africains».

Dans leur rapport commandé par le président de la république, les universitaires Bénédicte Savoy, du Collège de France, et Felwine Sarr, de l’université de Saint-Louis au Sénégal, avaient préconisé la restitution à l’Afrique d’œuvres d’art transférées pendant la colonisation. Ces pièces constitueraient des dizaines de milliers d’œuvres, dont certaines reviendraient également au Maroc, à la l’Algérie et à la Tunisie.

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