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Grand Angle

Maroc : Les profils, les spécificités et les maux des régions du royaume [1/2]

Connaissez-vous le profil socio-économique de votre région ? La réponse à cette question se trouve dans les profils socio-économiques des 12 régions du Maroc, publiés cette semaine par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Découvrez ceux des régions Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, l’Oriental, Fès-Meknès, Rabat-Salé-Kénitra, Béni Mellal Khénifra et Casablanca-Settat.

Publié
La ville de Casablanca. / DR
Temps de lecture: 3'

La Direction des études et des prévisions financières (DEPF) s’est intéressée aux profils socio-économiques des région du Maroc, avec l’intention d’«enrichir le débat national sur la question du renouveau du modèle de développement».

Le document, publié cette semaine, «dresse les spécificités des régions, leur potentiel économique respectif et les efforts déployés par les pouvoirs publics pour réhabiliter les territoires et accélérer leur développement, notamment à travers l’investissement de l’Etat et celui des entreprises et établissements publics».

Tanger Tétouan Al Hoceïma, l’Oriental et Fès-Meknès

Cinquième région créatrice de richesse nationale et 11e en termes du PIB/habitant, Tanger-Tétouan Al Hoceïma dispose d’une économie axée principalement sur les services marchands hors hôtels et restaurants, explique le document. Elle enregistre aussi des «écarts considérables par sexe et par milieu de résidence» et «des taux de pauvreté et de vulnérabilité inférieurs au taux national mais qui occultent des disparités interprovinciales».

Le document souligne aussi la nécessité de réduire les disparités spatiales quant à l’accès à l’éducation, ainsi que l’accès aux services essentiels contrasté selon la province pour ce qui est la qualité de vie.

Sa voisine, la région de l’Oriental, est la 8ème région créatrice de richesse nationale et sixième en termes du PIB/habitant. Le DEPF rappelle que l’activité de l’Oriental reste dominée par les activités tertiaires et richesse régionale «qui doit profiter équitablement à l’ensemble des provinces».

L’occasion de souligner aussi que le territoire enregistre le deuxième taux de chômage le plus élevé au niveau national et une situation préoccupante s’agissant de la mortalité maternelle. La direction souligne aussi que «32% de la population n’ayant pas accès à l’eau et 11% ne profite pas de l’électricité» dans la région quant à la qualité de vie.

Pour sa part, la région de Fès Meknès, quatrième contribution au PIB national et seulement douzième en termes de PIB par habitant, présente aussi quelques contradictions. En effet, «les niveaux de chômage les plus élevés sont affichés par les préfectures et les provinces les moins pauvres», explique-t-on.

Le document ne manque pas de pointer du doigt les «poches de pauvreté et de vulnérabilité» dans les provinces de la région et la «pression démographique sur les pôles urbains» ainsi que la «difficulté d’accès aux services liés à l’eau potable, à l’électricité et à la route goudronnée dans les provinces à prédominance rurale».

Rabat-Salé-Kénitra, Béni Mellal Khenifra et Casablanca Settat

Même en étant la deuxième région la plus riche du Maroc et quatrième en termes de PIB/habitant, avec une richesse axée sur le secteur tertiaire, la région Rabat-Salé-Kénitra souffre, selon le document, de poches de chômage, de pauvreté et de vulnérabilité dans certaines de ses provinces.

Le document souligne aussi les disparités interprovinciales persistantes dans le secteur de l’Education, et les «fragilités différenciées en termes d’accès aux services dans les zones rurales», pour ce qui est de la qualité de vie.

Le document rappelle aussi la «modeste contribution à la création de la richesse nationale» de la région de Béni Mellal Khenifra qui enregistre un PIB/habitant parmi les plus faibles. Si sa richesse axée sur le secteur tertiaire, Béni Mellal Khenifra présente un taux de chômage relativement faible avec des disparités interprovinciales.

En effet, selon la DEPF, Azilal présente le niveau de vie des citoyens le plus bas au niveau national. La région souffre aussi de «fragilités différenciées en termes d’accès aux services de base dans les provinces à caractère montagneux», s’agissant de la qualité de vie. Le document appelle enfin à «consolider l’effort d’investissement public» dans cette région.

De l’autre côté du Maroc, la région de Casablanca Settat reste, de loin, le premier pourvoyeur de la richesse nationale. Elle occupe aussi la troisième place en termes de PIB/habitant. Mais à Casablanca-Settat, le rapport ne manque pas de pointer quelques contrastes, évoquant notamment le cas de la préfecture de Mohammedia, «entre concentration industrielle et aggravation du chômage».

Région qui concentre plus d’un cinquième de la population nationale dont la moitié habite à Casablanca, le territoire reste toutefois «parmi les plus pauvres en espace forestier». De plus, des «fragilités différenciées en termes d’accès aux services dans les provinces à prédominance de communes rurales» persistent en termes de qualité de vie.

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