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HRW dénonce l'arrestation arbitraire et les mauvais traitements de Benchemsi en Algérie

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Ahmed Reda Benchemsi, ayant la double nationalité marocaine et américaine, a été embarqué dans un vol à destination de Casablanca, au Maroc, dans l'après-midi du 19 août. / Ph. DR
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L’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) est revenue ce mardi sur l’expulsion, par l’Algérie, d’Ahmed Reda Benchemsi, son directeur des communications et du plaidoyer pour le Moyen-Orient.

Dans un communiqué, l’ONG a rappelé que l’ancien journaliste est arrivé en Algérie le 1er août au nom de l'organisation. La police l'a arrêté le 9 août vers 14 heures, alors qu'il assistait à la 25e manifestation consécutive de vendredi au centre-ville d'Alger, lui a confisqué son téléphone et son ordinateur portable et lui a ordonné de fournir ses mots de passe pour déverrouiller les deux appareils, ce qu'il a refusé de faire, poursuit l’organisation.

«Ahmed Benchemsi était à Alger et ne faisait que son travail, observant les conditions des droits de l'homme», a déclaré Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch. «Son arrestation arbitraire et ses mauvais traitements indiquent que les autorités ne veulent pas que le monde soit au courant des manifestations de masse pour plus de démocratie en Algérie.»

Benchemsi est entré légalement en Algérie et a révélé son affiliation professionnelle à la demande de celle-ci, précise HRW qui rappelle que le Marocain s'était déjà rendu à trois reprises en Algérie depuis 2017 pour le compte de l’organisation.  

Celle-ci revient notamment sur les harcèlements dont a fait l’objet son directeur des communications et du plaidoyer pour le Moyen-Orient, rappelant ses convocations répétitives par la police tout au long de cette période avant son expulsion, après avoir «passé la nuit (du 18 au 19 août, ndlr) en garde à vue».

Les autorités algériennes n'ont à aucun moment informé Benchemsi des charges retenues contre lui ni de la base légale pour confisquer et conserver ses passeports, son téléphone et son ordinateur portable, ou pour exiger qu'il restitue les mots de passe des appareils, dénonce-t-elle. 

«Les mauvais traitements subis par Benchemsi sont un rappel sérieux des risques auxquels sont confrontés tous les jours les défenseurs des droits de l'homme algériens qui dénoncent les abus du gouvernement», dénonce Kenneth Roth.

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