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Grand Angle

Le climat des affaires au Maroc en 2019 vu par les autorités américaines  

Dans un document publié par le Département d’Etat américain, le consulat général des Etats-Unis à Casablanca dresse un diagnostic du climat des affaires au Maroc à destination des entreprises américaines. L’occasion de revenir sur les atouts du royaume, sa législation et les incitations, tout comme certaines lacunes.

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Photo d'illustration. / Ph. DR
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Le Département d’Etat américain a publié, la semaine dernière, ses Déclarations sur le climat des Affaires dans plus de 170 pays, dont le Maroc. Ainsi, pour le document élaboré par le service commercial étranger du consulat général des Etats-Unis à Casablanca, le document dresse un diagnostic complet de l’économie marocaine en 2019 à destination des entreprises américaines.

Ainsi, le rapport rappelle que le royaume «jouit d'une stabilité politique, d'infrastructures robustes et d'un emplacement stratégique ayant contribué à son émergence en tant que base de fabrication et d'exportation régionale pour les entreprises internationales». 

Des réformes qui contribuent à la croissance et un engouement pour l’Afrique 

«Le Maroc encourage et facilite activement les investissements étrangers, en particulier dans les secteurs d'exportation tels que le secteur manufacturier, par le biais de politiques macro-économiques, de la libéralisation des échanges, de mesures d'incitation à l'investissement et de réformes structurelles», affirme le document

Sur la politique commerciale du royaume, le rapport rappelle que l’examen 2016 établi par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a révélé que les réformes commerciales mises en œuvre ont contribué à la croissance continue de l'économie en stimulant la concurrence sur les marchés intérieurs, en encourageant l'innovation et en créant de nouveaux emplois.

Le document ajoute que le plan de développement économique du Maroc vise à «transformer le pays en un hub commercial régional en exploitant son statut unique de nation multilingue et cosmopolite, située entre l'Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et de l'Europe». Ces dernières années, cette stratégie a de plus en plus influencé les relations et le rôle du Maroc sur le continent africain. Sur ce point, le rapport rappelle la hausse des investissements marocains en Afrique au cours des dernières années au moment où le royaume continue d’attirer le cinquième des IDE destinés à l’Afrique, avec des volumes en augmentation de 23% en 2017.

«En 2017, les investissements directs étrangers du Maroc en Afrique s’élevaient à 2,57 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation de 12% par rapport à 2016. La Banque africaine de développement classe aussi le Maroc au deuxième rang des investisseurs africains en Afrique subsaharienne, après l'Afrique du Sud, avec 85% de IDE marocains allant dans la région.»

Rapport du Département d’Etat américain

Le manque de main-d'œuvre qualifiée et le fossé entre offres et demandes du marché d’emploi

Côté réglementation, le document fournit un regard général sur l’ensemble des chartes et lois marocaines en rapport avec l’investissement et les affaires. Il note que le royaume a ratifié 69 traités d'investissement bilatéraux pour la promotion et la protection des investissements et 60 accords économiques - y compris avec les Etats-Unis et la plupart des pays de l'UE.

L’occasion de citer en exemple l'accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats-Unis, entré en vigueur en 2006 et éliminant les droits de douane sur plus de 95% des biens de consommation et des produits industriels éligibles. «Depuis l'entrée en vigueur de l'ALE avec Etats-Unis, le commerce bilatéral annuel a augmenté de plus de 250%, ce qui en fait le quatrième partenaire commercial du Maroc», note le rapport.

Mais celui-ci pointe du doigt certaines lacunes. «Malgré les améliorations significatives apportées à son environnement et à ses infrastructures, le manque de main-d'œuvre qualifiée, la faible protection des droits de propriété intellectuelle (DPI), l'inefficacité de la bureaucratie gouvernementale et la lenteur des réformes réglementaires, restent des défis pour le royaume», note le document qui informe notamment que «le marché du travail marocain présente un fossé entre de nombreux diplômés d'universités marocaines qui ne peuvent trouver un emploi à la hauteur de leurs études et de leur formation et des employeurs qui signalent une pénurie de candidats qualifiés».

Pour rappel, les Déclarations sur le climat des affaires du Département d'Etat américain, élaborés par les agents économiques en poste dans des ambassades et des missions américaines dans le monde entier, fournissent des informations spécifiques sur le climat des affaires de plus de 170 pays et analysent diverses économies qui sont ou pourraient constituer des marchés pour les entreprises américaines de toutes tailles.

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