Jeudi dernier, le président américain Donald Trump a explicitement exprimé son intention de reconnaître l’annexion du Golan par Israël, qui avait lancé une offensive sur le territoire en 1967. C’est chose faite depuis lundi, à travers la signature d’un décret en présence du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, en visite aux Etats-Unis.
A l’approche des législatives israéliennes du 9 avril, la situation arrange Netanyahu, actuellement en campagne, et qui déclare que Tel Aviv «ne renoncerait jamais» à ce territoire qu’elle considère annexé depuis 1981. Le Monde rappelle que cette annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale, tandis que la Syrie a réagi en dénonçant une «atteinte flagrante» à sa souveraineté.
Moscou de son côté a exprimé ses craintes d’«une nouvelle vague de tensions» dans la région, après cette initiative unilatérale.
Today, it was my great honor to welcome Prime Minister @Netanyahu of Israel back to the @WhiteHouse where I signed a Presidential Proclamation recognizing Israel’s sovereignty over the Golan Heights. Read more: https://t.co/yAAyR2Hxe4 pic.twitter.com/gWp6nwRwsY
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) March 25, 2019
En revanche, les Etats-Unis et Israël se sont préparés à la signature de ce décret depuis novembre 2018, en étant les deux seuls à voter contre une résolution onusienne confirmant que l’annexion du Golan en 1981 était «nulle et non avenue».
Le 13 mars dernier, la publication du rapport annuel sur les droits de l’Homme dans le monde par le département d’Etat a révélé «une rupture sémantique» selon Le Monde, puisque le ministère «a cessé désigner le plateau du Golan comme un territoire ‘occupé’ par Israël, lui préférant le terme ‘contrôlé’».
Les Etats-Unis ont déjà bravé le consensus international en reconnaissant, le 6 décembre 2017, Jérusalem comme «capitale» d’Israël et en y transférant leur ambassade depuis Tel Aviv.
Autant d’initiatives qui font partie du «deal du siècle», proposé par Trump comme étant un «plan de paix», mais que les dirigeants palestiniens rejettent formellement en alertant sur son non-respect du processus de paix et des conventions internationales.