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Grand Angle

«Les régions frontalières marginalisées par les précédents gouvernements», reconnait Daoudi

Ce lundi à la Chambre des représentants, Lahcen Daoudi a attribué la responsabilité du retard de développement que connaissent les régions frontalières aux précédents gouvernements qui se sont succédé depuis l’indépendance. En revanche, le ministre a couvert d'éloges l'action du cabinet El Othmani.

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Le ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi. / Ph. DR
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Quel avenir pour les régions frontalières au Maroc ? La question a été soulevée, cet après-midi à la Chambre des représentants, par une députée du PAM (opposition). Dans son intervention, elle a particulièrement plaidé pour la mise en place d’une «économie alternative» à même, selon elle, de répondre aux revendications des mouvements de contestations populaires que connaissent le Rif et Jerada.

Dans sa réponse, le ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance a reconnu que ses «régions avaient bel et bien souffert des effets de la marginalisation». «Mais depuis 2012, les choses ont changé», a précisé Lahcen Daoudi.

Et d’ajouter que le cabinet El Othmani «a entrepris de grands chantiers», rappelant la visite effectuée en février 2018 par son supérieur hiérarchique à Oujda. Un déplacement durant lequel le chef du gouvernement a annoncé une série de mesures en faveur des habitants de la région.

Daoudi pointe la responsabilité des précédents gouvernements

Une position nullement partagée par un député de l’Istiqlal (opposition). Celui-ci a alerté des conséquences de la «crise étouffante» qui sévit notamment dans l’Oriental à cause des «fermetures de mines et des frontières terrestres avec l’Algérie».

Dans sa réplique, Lahcen Daoudi a balayé d’un revers de main toutes les critiques formulées par les deux députés, renvoyant une fois de plus la balle dans le camp des autres gouvernements qui se sont succédé depuis l’indépendance. Le ministre les a accusés «de ne pas avoir résolu ces problèmes qui remontent à plus de 40 ans», s’est-il emporté.

Daoudi a, par ailleurs, souligné que l’exécutif El Othmani œuvre pour que les Marocains de l’Oriental et du Nord-Est «vivent avec dignité et sans recourir à la contrebande».

Dans son allocution datant du 4 janvier 2018 devant les membres de son cabinet, El Othmani a regretté que «des régions n’enregistrent pas une évolution économique», attribuant ces disparités à «l’histoire» et à d’«autres conditions». Sur le cas de Jerada, le chef du gouvernement s’était engagé à «réaliser d’anciennes promesses de développement» et de mettre en place «de nouveaux plans et programmes de développements afin que [les Marocains de cette région] puissent avoir de l’emploi et des opportunités de travail et la vie digne».                                  

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