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Grand Angle

Le Maroc boude un exercice naval arabe organisé en Arabie saoudite

En octobre 2016, des unités des FAR avaient pris part aux exercices militaires «Tonnerre du nord» organisés en Arabie saoudite. L’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, avait assisté à la cérémonie de clôture des manœuvres. Ce temps-là est révolu : le Maroc a boudé un exercice naval qui se déroule actuellement dans les eaux saoudiennes en Mer Rouge.

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Photo d'illustration. / DR
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Les relations entre le Maroc et l’Arabie saoudite sont encore froides. Les espoirs suscités par l’audience royale accordée le 10 octobre au ministre saoudien de l’Intérieur, Abdulaziz Bin Saoud, en un retour à l’embellie, ne se sont pas concrétisés sur le terrain.

La non-participation des unités de la Marine royale lors de l’exercice naval «Vague rouge-1», lancé du 30 décembre 2018 au 4 janvier 2019 en Mer rouge par un amiral saoudien, est un autre élément attestant de la poursuite de la discorde.

Des manœuvres auxquelles prennent part des unités de l’Egypte, de la Jordanie, de Djibouti, du Yémen, des Emirats arabes unis et de l’Arabie saoudite. La liste des participants est presque identique à celle des pays engagés depuis le 26 mars 2015 dans la si décriée guerre au Yémen contre les forces des chiites houthies, soutenus par l’Iran et la milice libanaise du Hezbollah.

Bien entendu, le Maroc, un des premiers Etats à répondre à l’appel du roi Salman à soutenir militairement la «légitimité» au Yémen face aux «putschistes», manque à l’appel.

Le Maroc a réduit la voilure

En 45 mois, l’engagement marocain dans le bourbier yéménite n’est plus ce qu’il a été à ses débuts. Officiellement, il n’y a aucune annonce sur le retrait des avions de chasse F-16 des Forces armées royales de la coalition arabe sous commandement saoudien.

Cependant, il y a des signaux à même de fournir des arguments indiquant une prise de distance entre Rabat et Ryad. Pour mémoire en juin dernier, le Maroc avait boycotté une réunion des ministres de la Communication de la coalition arabe tenue à Djeddah, consacrée à l’examen des moyens visant à soutenir la «légitimité au Yémen».

Le gouvernement El Othmani avait invoqué un «problème d’agenda» de Mohamed Laarej pour justifier cette absence. Le royaume a également opté pour la chaise vide lors de la réunion des secrétaires généraux des ministères de l’Information de la Coalition arabe, le 30 septembre à Riyad.

Deux faits qui s’ajoutent ainsi à la non-participation de la Marine royale marocaine à l’exercice «Vague rouge-1». Sans oublier que le Maroc était présent en tant que simple «membre observateur» aux manœuvres militaires arabes qui se sont déroulées fin octobre en Egypte. Des exercices terrestres et aériens auxquels ont pris part, outre le pays hôte, les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite, le Koweït, la Jordanie et le Bahreïn.

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