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Grand Angle

Etats-Unis : Un pro-Maroc pour présider la Commission des Affaires étrangères au Congrès ?

Aux Etats-Unis, l’élection de mi-mandat du 6 novembre a souri à des parlementaires pro-Maroc. La présidence de la Commission des Affaires étrangères au Congrès pourrait d’ailleurs revenir à l’un d’eux.

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Eliot Engel / DR
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Le lobbyiste David Keene, recruté début novembre par l’Algérie, affronte son premier examen. Même si sa marge de manœuvre parait réduite, il doit convaincre la majorité Démocrate au Congrès pour choisir un autre président qu’Eliot Engel pour diriger la Commission des Affaires étrangères.

Le député du 16e district de New York depuis 2013, classé à droite du parti et pro-Maroc, est pressenti pour prendre les commandes de la très influente et prestigieuse commission à la Chambre des représentants. Il y avait déjà siégé durant son dernier mandat au Congrès. La majorité démocrate devrait entérinée ce choix dans les semaines à venir.

Une élection que redoutent certains groupes actifs au pays de l’Oncle Sam, dont des partisans du Polisario. En vue de lui barrer la route à la présidence de la CAE, ils ont déjà commencé à tirer à boulets rouges sur Engel même si le politique n’est pas membre du Congressional Morocco Caucus.

La campagne contre Engel est déjà lancée

Ainsi, une pétition en ligne circule depuis quelques jours sur un site américain exhortant Nancy Pelosi, la présidente de la majorité démocrate au Congrès, de retirer la candidature d’Eliot Engel. Ses auteurs reprochent au démocrate son «appui à l’annexion illégale du Sahara occidental» par le Maroc. Ils parient sur l’adhésion de 300 signatures. Parallèlement à cette initiative, une autre campagne portant le même objectif est lancée sur le site Progressive.org.

Elle rappelle notamment que le député de New York a toujours «plaidé pour que les Etats-Unis acceptent la souveraineté marocaine (sur le Sahara) et refusent à l’ancienne colonie espagnole le droit à l’autodétermination, conformément aux résolutions des Nations unies et la Cour internationale de justice», écrivent-ils.

La proximité d’Eliot Engel avec le Maroc est avérée. En 2009 son nom figurait sur une motion signée par 229 membres du Congrès (115 Démocrates et 114 Républicains), invitant le président Barack Obama à soutenir la proposition marocaine d’autonomie pour les provinces sahariennes.

L’élection d’Engel à la présidence de la Commission des Affaires étrangères ne devrait pas réjouir que les officiels marocains mais aussi les Israéliens. Le lobby juif aux Etats-Unis avait d’ailleurs joué un rôle déterminant en faveur du royaume dans ses deux crises avec l’administration Obama en 2013 et 2016. 

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