Recherche nationale: le Maroc sur les pas de l'UE

«Accompagner et […] rapprocher le Maroc de l'acquis communautaire européen en matière de recherche scientifique technologique et d'innovation», voilà donc le but de ce programme de jumelage selon Ahmed Akhchichine, ministre marocain de l’éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique. Lancé mardi à Rabat, ce jumelage entre le ministère de l’éducation et ses pairs français et espagnols commencera dès fin 2011 jusqu’en 2013. Le Maroc a 24 mois pour renforcer son système de recherche et s’aligner aux standards de l’UE.

Partage d’expériences et de savoir

Le rapprochement du cadre législatif marocain avec celui de l’UE est une des priorités de ce projet de jumelage. Un projet financé par l’Union Européenne qui y investit plus de 14 millions de dhs. Pour Nasser Bourita, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, «cette coopération plus structurée permettra […] d’encourager la reconnaissance mutuelle (entre le Maroc et l’Europe) des systèmes d'éducation et des diplômes et aussi d'accroître la mobilité des étudiants, des chercheurs et des professeurs». En effet, il prévoit la contribution d’une cinquantaine d’experts espagnols et français. Ces universitaires seront amenés à partager leur savoir et leur expérience avec leurs partenaires marocains lors de missions d’expertise (820 jours) et de séminaires de formation au Maroc (23 activités).

«Une mobilité sans entrave pour les chercheurs»

Les experts marocains auront aussi droit à 110 jours de visites d'études et 150 jours de stages en France, Espagne, Suède et Allemagne. Le ministère de l’éducation nationale n’est pas la seule institution concernée par ce jumelage : certaines universités marocaines, des établissements de formation des cadres, des instituts publics de recherche, l'Académie Hassan II des sciences et techniques et le Centre national pour la recherche scientifique et technique(CNRST) bénéficieront également de ce programme d’échange. Car ce jumelage se veut «un instrument puissant dans la poursuite des objectifs […] de soutien de la capacité […] de recherche au Maroc à s'intégrer dans l'espace européen et permettre une mobilité sans entraves des chercheurs» assure Eneko Landaburu, chef de la délégation de l'UE au Maroc, à la MAP.