On ne peut dire qu’une chose : ce n’est pas trop tôt ! Ces quatre pays ne sont autres que les pays signataires de l’Accord d’Agadir : le Maroc, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie. Ces pays ont accepté d’accueillir la Palestine en tant que nouveau membre. Pour rappel, l’Accord d’Agadir est entré en vigueur en 2007. Il a permis de créer une vaste zone de libre-échange entre ces pays signataires. Tous les produits, à l’exception des produits agricoles (les fruits et légumes) peuvent ainsi circuler librement et sans droits de douane dans cette zone. Les produits les plus commercialisés relèvent du secteur du textile, de l’habillement, de l'industrie automobile et des pièces de rechange.
Le réveil des européens
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, c’est le Parlement européen qui se réveille et qui fait un pas en avant vers la Palestine. L’institution a donné son feu vert hier à un accord commercial entre l'Union européenne et la Palestine pour une période de 10 ans. Un accord qui va permettre aux palestiniens d’exporter leurs produits vers l’Europe sans droits de douane, des produits agricoles transformés, des poissons et des produits de pêche.
100% made in Palestine
Le fait d’intégrer la Palestine dans les Accords d’Agadir et les Accords européens ont une portée extrêmement symbolique : permettre aux Palestiniens de ne plus être tributaires d’Israël, et de vendre des produits 100% palestiniens et non des produits issus des colonies illégalement occupées par Israël et qui porte le label «provenance d’Israël».
Israël, premier partenaire commercial
Ces derniers mois, le commerce extérieur de la Palestine a rapidement progressé. En mars dernier, ses exportations ont bondi de 21%, mais ses importations ont hélas également augmenté de 29%. Ce qui creuse son déficit commercial. Malgré le conflit, Israël reste le premier partenaire commercial de la Palestine. Israël absorbe près de 93% des exportations palestiniennes. C’est énorme ! Les israéliens sont friands des produits agricoles palestiniens mais aussi de leur textile et de leur matériau de construction. Il ne reste plus que 3% d’exportations à se partager entre l’Union Européenne (2%) et ce qu'il reste avec les pays arabes comme la Jordanie et l’Arabie Saoudite.