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Grand Angle  

Au grand dam du Polisario, un fonds américain projette une centrale éolienne à Dakhla

Faisant fi des nombreux appels du Polisario à boycotter l’investissement au Sahara, un fonds américain a annoncé la réalisation d’une centrale éolienne à Dakhla. Brookstone Partners est présent au Maroc depuis 2009.

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Le fonds américain Brookstone Partners, basé  à New York, a annoncé le développement de la première tranche d’un parc éolien à Dakhla devant générer 900 mégawatt d’énergie verte, rapporte l’agence Bloomberg. Point innovant, cette ferme éolienne sera couplée à un datacenter pour des serveurs blockchain (technologie de stockage et de transmission d'informations sans organe de contrôle).

«Les discussions avec le groupe américain remonte en effet à deux années. Pour l’instant, le projet n’est pas encore opérationnel», nous confie une source proche du dossier.

Accorder la construction de la centrale éolienne de Dakhla à Brookstone Partners ne relève pas du hasard. «Le fonds est présent au Maroc depuis 2009 via sa filiale Platinum Power dont le siège sociale est à Casablanca. Il réalise également des projets au Mali, en Côte d’Ivoire et au Cameroun», précise-t-elle.

En 2013, Platinium Power avait d'ailleurs obtenu des concessions pour le développement de centrales hydroélectriques privées de Tilouggit 1 et Tilouggit 2 sur l’Oued Aït Abid (Béni Mellal) et à Boutferda (Azilal)», précise-t-elle.

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Le projet de Dakhla constitue une nouvelle étape dans la présence du fonds américain au royaume. Il répond à une ambition que nourrit depuis des années la direction de l’entreprise de construire une installation éolienne mais qui se heurtait au «problème de trouver un endroit approprié», a confié Michael Toporek, l’un des hauts cadres de Brookstone Partners. Visiblement, Dakhla est la place idoine pour la production d’une énergie verte et à moindre coût.

La future centrale éolienne de Dakhla s’inscrit dans le cadre du plan de développement des énergies non-fossiles lancés par la Maroc dans les provinces sahariennes, avec les projets solaires Noor à Laâyoune (80MW) et à Boujdour (20MW), sans oublier le développement de parcs éoliens à Boujdour et Tarfaya.

Au-delà des retombées économiques de ces projets, ils permettent au Maroc de conforter sa position sur le Sahara alors que le Polisario et son réseau d’ONG et de politiques a fait de l’exploitation des ressources son cheval de bataille.

L’annonce du fonds américain de la construction d’une centrale éolienne à Dakhla intervient seulement deux semaines après la signature d’un nouvel accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne incluant les eaux du Sahara occidental.

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