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France : Une bénévole d’Amnesty poursuivie pour «délit de solidarité» relaxée

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Martine Landry était poursuivie pour «délit de solidarité» après avoir aidé deux mineurs étrangers à franchir la frontière franco-italienne. / DR
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Martine Landry, responsable locale d’Amnesty International, poursuivie pour «délit de solidarité» après avoir aidé deux mineurs étrangers à franchir la frontière franco-italienne, a été relaxée par le tribunal correctionnel de Nice vendredi 13 juillet, indique Le Monde.

Il lui était reproché d’avoir, le 28 juillet 2017, convoyé à pieds, depuis le poste-frontière italien de Vintimille jusqu’à celui de Menton côté français, deux mineurs guinéens en situation irrégulière, rappelle le quotidien. Ces faits d’aide à l’entrée pouvaient lui valoir jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.

Dans son jugement, le tribunal a cependant indiqué que «la preuve de la matérialité du franchissement de la frontière» par la prévenue n’avait «pas été rapportée». Le tribunal a également reconnu que rien ne permettait d’établir, comme l’avait soutenu le procureur le 30 mai, que Martine Landry avait réalisé des faux pour attester d’une demande d’assistance éducative en faveur des deux mineurs lorsqu’ils avaient réussi, une première fois, à entrer en France.

«Elle n’a à aucun moment cherché à se soustraire à la loi, s’inscrivant au contraire dans le respect du droit», a souligné la présidente du tribunal à son égard, évoquant «une action fraternelle dans un but humanitaire» avant de prononcer la relaxe «en l’absence d’éléments matériels et intentionnels».

De son côté, la retraitée s’est dite «émue et soulagée après cette affaire qui durait depuis un an». «Je suis très contente d’avoir fait ça parce que j’ai fais appliquer la loi, je suis ravie et je suis prête à recommencer», a-t-elle ajouté.

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