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Grand Angle

Accord de pêche : Le Maroc réplique en valorisant la compensation financière

Le président de la Fédération des associations andalouses de pêche a révélé que le Maroc a demandé 80 millions d’euros par an de compensation financière en échange d’autoriser les chalutiers européens de pêcher dans ses eaux atlantiques.

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Entretien entre Nasser Bourita, 2e depuis la gauche, et Federica Mogherini, le 7 février 2018 à Bruxelles / Ph. UE
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Les négociations pour le renouvellement de l’accord de pêche, entre le Maroc et l’Union européenne, se poursuivent à Bruxelles. «Ce round aborde les questions techniques. Une mission confiée en grande partie à des fonctionnaires du ministère de l’Agriculture et de la Pêche», nous confie une source proche du dossier. Auparavant, le volet politique était exclusivement examiné par des cadres du département des Affaires étrangères.

«Il y a du progrès», a reconnu notre interlocuteur. Néanmoins, il s’est gardé de se prononcer sur la conclusion d’un accord avant le 14 juillet, date d’expiration du protocole signé en 2014.

Le Maroc a-t-il demandé 80 millions d’euros annuels ?

Il y a quelques jours, le président de la Fédération andalouses des associations de pêche, Pedro Maza, a affirmé que le royaume avait demandé une hausse de la compensation financière annuelle, en échange de permettre aux chalutiers européens de pêcher dans ses eaux atlantiques.

L’armateur a avancé le chiffre de 80 millions d’euros annuels, soit le double par rapport à 2014. Une somme jugée «inacceptable», selon ses dires. Les «révélations» de l’armateur ont été immédiatement relayées par des médias de sa région, particulièrement El Diario de Cadiz.

Afin d’éclairer notre lanterne, nous avions posé la question à notre interlocuteur, qui répond ainsi :

«Au cours des négociations, la partie européenne a réclamé une hausse des captures autorisées dans les eaux marocaines, y compris le Sahara. Du coup, les Marocains ont répliqué en demandant une valorisation de la compensation financière afin qu’elle soit en quelques sorte proportionnelle au volume des captures.»

Selon la même source, «la somme de la contrepartie devrait, dans ce contexte ,augmenter de quelques millions, voire plus. Mais elle ne pourrait atteindre les 80 millions d’euros avancés par Pedro Maza».

Et de préciser que dans tous les précédents accords de pêche signés avec l’Union européenne, «le Maroc n’a jamais négocié selon une logique d’argent», soulignant que ce gagnent les Européens dépasse de loin ce qu’ils donnent en échange de pêcher dans les eaux marocaines.

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