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Grand Angle

Les nouvelles en provenance du PJD et l'Istiqlal convergeraient vers des législatives anticipées

Même si Aziz Akhannouch a écarté la perspective de législatives anticipées, des signaux convergent vers un possible retour aux urnes. Le PJD se prépare à organiser ses congrès régionaux alors que l'Istiqlal devrait annoncer en avril la fin du "soutien critique" au gouvernement El Othmani pour assumer pleinement son rôle de premier parti d'opposition.

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Signature de la charte gouvernementale par les chefs des six partis formant la majorité, lundi 19 février / Archive - Ph. PJD
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Le Maroc vit-t-il à l'heure d'une pré-campagne électorale qui ne dit pas son nom ? Après les congrès régionaux du RNI, c'est autour du PJD de lui emboiter le pas. Les islamistes ont reporté les rounds de dialogue de réconciliation, promis au lendemain de leur 8e congrès, pour se lancer dans les prochains semaines dans une opération similaire à travers les douze régions du royaume.

Des réunions qui devraient servir de tribune à Saâdeddine El Othmani pour asseoir son autorité sur l'appareil du parti, tout en écartant les partisans de Abdelilah Benkirane. Ce sera également une occasion pour lui de défendre son bilan à la tête du gouvernement, d'autant qu'il s'est montré disposé, hier lors de ses rencontres avec les syndicats, à augmenter les salaires dans la fonction publique. Les deux objectifs vont de pair pour le secrétaire général du PJD.

L'Istiqlal prêt à tourner la page du "soutien critique" au gouvernement

La Lampe et la Colombe ne sont pas les seules à se préparer à la perspective d'élections anticipées. Dès avril prochain, la Balance compte organiser une session de son conseil national. Le basculement dans les rangs de l'opposition sera le principal point au menu du conclave, a déclaré aujourd'hui Nizar Baraka. De forts indicateurs convergent vers une rupture du cordon ombilical entre l'Istiqlal et le gouvernement.

Le PI n'a en effet rien gagné de sa politique de "soutien critique" à l'exécutif, adoptée par Hamid Chabat. En témoigne, les mauvais résultats glanés par le parti lors des élections partielles. Ses candidats n'ont pu remporter qu'un seul siège dans la circonscription de Berrechid.

En finir avec l'étape du "ni-ni" devrait permettre aux amis de Nizar Baraka de hausser le ton contre le gouvernement El Othmani. Le rôle de l'opposition étant tellement peu marqué, avec un PAM englué dans ses bisbilles internes, qu'il arrive parfois aux parlementaires du PJD de l'assumer. Une opportunité pour l'Istiqlal de renouer avec un langage plus percutant à l'encontre de l'exécutif.

Cet air de pré-campagne électorale se traduit par les sorties médiatiques structurées et bien préparées de certains leaders politiques. Après son passage sur 2M dimanche soir, trois supports du groupe dirigé par Ahmed Charai (Medradio, L'Observateur et Al Ahdath Al Maghribia) publieront vendredi une interview du président du RNI. De son côté, Nizar Baraka était l'invité ce matin du forum de la MAP.

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