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Jerada : L’Intérieur accuse la population de transporter un mort sans autorisation

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Rassemblement lors de l'exhumation de la victime décédée, 1e février 2018 / Ph. DR.
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Dans la province de Jerada, un ouvrier de la mine clandestine a trouvé la mort ce jeudi, suite à l’effondrement d’un puit à Hassi Belal. Dans son communiqué annonçant ce décès, le ministère de l’Intérieur considère que la population aurait «délibérément empêché l’intervention des autorités pour prendre les mesures nécessaire et venir en aide à la victime».

Le document, parvenu à Yabiladi, ajoute que les personnes sur place auraient «exhumé le corps de la victime, ensevelie dans le puit, avant de le transporter à bord d’un véhicule privé au milieu d’un cortège protestataire, en violation des lois en vigueur». Selon le ministère, une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l’incident, ainsi que les responsabilités dans «l’outrage aux autorités publiques» qui intervenaient pour «assistance à personne en danger».

En réaction, Mohamed El Ouali de la section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) indique à Yabiladi que «la population de Jerada ne craint plus ces arrestations». Le militant nous affirme également qu’«il est d’usage que les citoyens ici portent les dépouilles des martyrs des mines de charbon». De ce fait, il considère que «poursuivre éventuellement un groupe de personne pour ce motif-là est une aberration».

De l’intérieur de la manifestation arrivée devant la commune de Jerada, Mohamed El Ouali nous confie que la réponse sécuritaire que traduiraient d’éventuelles arrestations à Jerada «est la solution ultime de l’Etat, face à l’incapacité de celui-ci à proposer des alternatives économiques dans la région. La fronde populaire est sans précédent».

Porté initialement lors du rassemblement, le corps de l’ouvrier décédé cet après-midi a été transféré à la morgue.

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