Jerada : Aziz Akhannouch a-t-il convaincu les représentants du Hirak ?

Aziz Akhannouch s’est réuni, hier soir à Jerada, avec des représentants du Hirak et de la société civile. Une occasion pour le ministre de vanter les potentialités agricoles dont jouit la province. La démarche fait écho à l’une des principales revendications des manifestants portant sur le lancement d’une économie alternative qui éviterait aux jeunes le sort des «cendrillates».

«Le secteur agricole pourrait être un levier de développement dans la province de Jerada», a ainsi déclaré le ministre lors de la rencontre selon une dépêche de la MAP.

Le ministre a souligné que la province de Jerada «a bénéficié durant la période 2010-2017 de nombreux projets structurants ayant nécessité un investissement global de plus de 213 millions de dirhams pour le développement des zones de parcours, la reconversion des céréales en arboriculture fruitière, l’aménagement des périmètres d’irrigation et le développement des produits de terroir».

Aziz Akhannouch a fait remarquer que «les résultats des projets lancés depuis 2010 sont encourageants et ouvrent des perspectives prometteuses pour le développement local».

Akhannouch a-t-il fait mieux que Rebbah ?                  

Mais reste la question de savoir si le ministre est parvenu à persuader ses interlocuteurs de la contestation ? Cet après-midi à l’occasion de la marche provinciale, un membre du Hirak a pris la parole pour présenter aux habitants les grandes lignes de la réunion d’hier soir.

«Dans l’ensemble, l’offre du ministre de l’Agriculture et de la Pêche n’a pas convaincu les représentants du Hirak», nous confie Said Al Manjami, acteur associatif à Jerada.

Des remarques déjà énoncées par les membres du Hirak de Jerada au lendemain de la réunion avec le ministre de l’Energie et des Mines, Aziz Rebbah. A l’image du Hirak d’Al Hoceima, le mouvement de contestation à Jerada ne se satisfait pas de simples promesses verbales.