Menu

Grand Angle

Benkirane destitué, les parlementaires du PJD se font les avocats d’Al Adl Wal Ihsane au Parlement

Les parlementaires du PJD prennent la défense d’Al Adl Wal Ihsane, alors qu’ils n’avaient manifesté aucun intérêt pour les restrictions subies par les disciples d'AWI durant tout le mandat de Benkirane à la tête du gouvernement.

 

Publié
Benkirane destitué, les parlementaires du PJD se font les avocats d’Al Adl Wal Ihsane au Parlement. / DR
Temps de lecture: 2'

Abdelilah Benkirane destitué, le PJD a mis sa réserve dans le boisseau. En témoigne ce qui s’est produit lors de la session des questions orales, mardi 16 mai à la Chambre des représentants. Le groupe des députés de la Lampe a en effet plaidé la cause des fonctionnaires d’Al Adl Wal Ihsane (AWI), dont les missions ont été interrompues par le ministère de l’Education nationale.

Mohamed Hassad a défendu la décision prise par son prédécesseur, Rachid Belmokhtar : «C’est une procédure normale que le ministère prend régulièrement contre les cadres qui n’ont pas donné satisfaction.» Et de préciser que les disciples d’AWI «n’ont pas été licenciés». Pour le ministre, cette affaire «a été amplifiée».

Une nouvelle ligne politique qui se dessine

Le plaidoyer des PJDistes à la Chambre des représentants pour les «Adlistes» relève presque de l’inédit. En effet, durant le mandat de Benkirane à la tête du gouvernement, les députés de la Lampe n’ont pas manifesté un tel intérêt pour les questions affectant AWI. D’ailleurs, à l’été 2012, ils n’avaient pas bougé le petit doigt pour s’opposer à la décision du ministère d’interdire des colonies de vacances d’AWI.

Le secrétariat général du PJD avait gardé le silence. Pis, certains cadres de la Lampe s’étaient même rangés du côté de l’Intérieur alors dirigé par Mohand Laenser. Pour mémoire, Abdelali Hamieddine s’était prononcé, dans une tribune publiée dans les colonnes d’Akhbar Al Yaoum, contre «toute forme de campements sectaires».

Cinq années plus tard, le PJD adopte un discours qui sied parfaitement au «soutien critique» qu’il apporte désormais au gouvernement El Othmani. Quelques heures après l’intervention de Mohamed Hassad sur les 140 fonctionnaires d’Al Adl Wal Ihsane, le groupe des conseillers de la Lampe a pris la relève.

Les «frères» de Nabil Chikhi ont demandé la comparution de Saâdeddine El Othmani et de son ministre à l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, devant la Commission de l’Intérieur pour «apporter des éclaircissements» sur les protestations qui secouent actuellement Al Hoceima ; un autre exemple de la ligne politique suivie par les parlementaires islamistes depuis la destitution de Benkirane par le roi Mohammed VI.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com