Inondations à Salé : Le maire PJDiste décline toute responsabilité et accuse la société gestionnaire

Ce matin, les habitants de Salé ont pu se déplacer sans réels encombres. Le niveau des eaux qui submergeaient hier les artères de la ville ont baissé, facilitant ainsi la circulation. Vingt-quatre heures après les fortes précipitations qui se sont abattues, l’heure est plutôt à la polémique entre politiciens. Le premier à dégainer son arme est le président du conseil communal.

Dans une interview parue aujourd’hui dans le quotidien Akhbar Al Yaoum, Jamaâ Moâtassim rejette toute responsabilité dans les inondations et accuse la société gestionnaire de la distribution de l’eau, l’électricité et l’assainissement liquide - Redal - de ne pas remplir ses engagements.

Et de préciser que le délégataire a reconnu, en 2014, ne pas avoir investi 1,5 milliard de dirhams dans de nouvelles structures. Une somme qui a été intégrée, affirme-t-il, dans le protocole conclu en août 2015 entre le ministère de l’Intérieur, le conseil communal et la société gestionnaire.

Le PAM grimpe sur l’arbre de la polémique

Dans son réquisitoire, le maire PJDiste a révélé que l’accord de délégation, signé en 1999, n’a pas fait l’objet d’une révision chaque cinq ans. Pour rappel, Jamaâ Moâtassim n’est pas un novice dans la gestion de la chose locale : il était le n°2 de la mairie durant la période 2003-2009 et président de la commune Tabriket à Salé.

Si l’actuel président du conseil communal a vite réagi aux inondations par une campagne de communication, les élus du PAM (opposition) lui ont emboîté le pas. A l’issue d’une réunion tenue hier soir au siège du secrétariat régional du parti du Tracteur, ils ont pointé du doigt la responsabilité directe du maire et de la société Redal.

Et d’accuser le PJD de graves manquements dans la «protection» des habitants alors que la direction de la météorologie nationale avait mis en garde contre de fortes précipitations à Salé, soulignent-ils. La polémique sur les médias et les réseaux sociaux devrait se poursuivre dans les prochains jours.

Hier, de nombreux conducteurs ont dû renoncer à sauver leurs voitures, laissant les eaux les emporter. D’autres ont attendu jusqu’à minuit que le niveau des eaux baisse pour pouvoir entrer chez eux.