Le taux de pauvreté monétaire, réduit de près de deux tiers entre 2001 et 2014, reste important en milieu rural malgré une forte baisse passant de 25 % à 9,5 %, selon une enquête nationale sur la consommation et les dépenses de 16 000 ménages marocains, réalisée par le Haut-commissariat au plan (HCP).
Ce taux est passé de 15,3 % à 4,8 % à l'échelle nationale. Avec 1,6 %, il est, en milieu urbain, sans signification statistique, a fait remarquer le haut-commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami, lors de la présentation, mercredi 26 octobre à Rabat, des résultats de cette enquête nationale qui a couvert la période juillet 2013 et juin 2014.
De son côté, la vulnérabilité à la pauvreté, même si elle s'avère faible en milieu urbain avec une incidence de 7,9 %, reste un phénomène surtout rural où elle se maintient à 19,4 % en 2014, après avoir été de 30 % en 2001, a ajouté M. Lahlimi.
Toutefois, «les tendances à la baisse que connaissent les phénomènes de la pauvreté et des inégalités ont vocation à apporter une contribution de plus en plus robuste à la soutenabilité de la croissance économique avec un contenu pro-pauvre à consolider», a-t-il noté.
A cet égard, l’amélioration générale des niveaux de vie et en particulier celle des catégories sociales modestes et intermédiaires montre que «la croissance au Maroc entre 2001 et 2014, a pris l’itinéraire d’une croissance inclusive, ayant profité, en termes relatifs, davantage aux pauvres et vulnérables qu’aux non-pauvres», a ajouté le haut-commissaire au Plan.
«Avec un poids démographique de 40%, le milieu rural regroupe 79,4% des pauvres et 64% des vulnérables. C’est dire que la croissance pro-pauvres devrait avoir vocation à devenir une croissance pro-ruraux dans notre pays», a-t-il insisté.