Alors que les assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale sont prévues au Maroc du 9 au 15 octobre 2023, Oxfam a publié, jeudi, un nouveau rapport sur les inégalités dans la région MENA. Dans ce document, l’ONG appelle le FMI à être «un partenaire dans la réduction des inégalités».
Dans le contexte de la Journée mondiale de lutte pour les droits des femmes, commémorée le 8 mars, l’ALCS a alerté sur la féminisation de l’infection au VIH/sida au Maroc. Cette tendance correspond à celle au niveau de l’Afrique et du monde, où les inégalités fondées sur le genre s’avèrent un réel obstacle à l’éradication du virus.
La coalition associative Printemps de la dignité a fustigé la non mise en œuvre effective de dispositions égalitaires, six mois après l’adhésion du Maroc à deux protocoles de l’ONU. L’occasion des 16 jours de lutte contre les violences faites aux femmes a été de mettre en garde sur les inégalités qui s’accentuent.
Si la campagne «Zéro Mika» semble avoir fonctionné dans le secteur formel, elle aurait engendré une résistance sociale dans le secteur informel, aggravant les inégalités et provoquant une marginalisation de certaines catégories, selon une nouvelle étude.
La réduction des écarts entre les genres peut apporter une «contribution très substantielle aux futures trajectoires de croissance» du Maroc, selon une nouvelle étude du World Institute for Development Economics Research qui affirme qu’une baisse «modeste» de ces écarts équivaut à «augmenter le produit intérieur brut (PIB) par habitant de 6 à 13%».
Plaidant «pour une décennie d’espoir et non d’austérité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord», l’ONG internationale Oxfam estime que la généralisation de l’accès aux service de santé et à la couverture sociale passera par la limitation des inégalités. Elle propose pour cela un impôt sur la fortune.
Au cours de l’année scolaire 2019-2020, plusieurs élèves marocains n'ont pas pu accéder à une éducation de qualité suite à la fermeture des écoles. Au Maroc, des parents, des élèves et des enseignants ont raconté à Human Rights Watch leurs difficultés avec l’enseignement à distance.
Au Maroc, la crise sanitaire du nouveau coronavirus donne naissance à plusieurs défis. L'après coronavirus pourrait voir une accentuation de l'autoritarisme mais aussi de la précarité sociale.