Robert Chardon a été battu, dimanche 2 septembre, au deuxième tour des municipales partielles à Venelles. Toute la presse française en parle ce lundi. Et pour cause, la place de l’ancien maire était très menacée suite à son dérapage islamophobe il y a un peu plus d’un an et demi.
Sur Twitter un jour de mai 2014, M. Chardon – alors membre du parti Les Républicains- appelle à «interdire le culte musulman en France», avant d’ajouter : «celui qui pratique [doit être] immédiatement reconduit à la frontière». Ces propos provoquent alors l’indignation. Aux internautes qui lui demandent des explications, il répond qu’il souhaite une modification de la Constitution pour prohiber le culte musulman. «Je supprime la loi de 1905 et proclame que la république favorise la pratique de la foi chrétienne», avait-il tweeté.
31,17% des voix
Les critiques ont alors émané de toute part. Nicolas Sarkozy avait personnellement dénoncé ces déclarations, et Robert Chardon avait vu son entourage politique prendre ses distances, jusqu’à son exclusion du parti de droite. Dans la foulée, des éléections partielles ont été programmées et organisées.
Robert Chardon menait campagne avec beaucoup d’optimisme, surtout qu’après sa disparition de la scène publique en mai dernier, les Venellois apprenaient un mois plus tard qu’il est atteint d’un cancer.
Pour se redonner une image positive, le maire sortant avait supprimé tous ses tweets et faisait sa communication de campagne via son compte Facebook. Mais visiblement, les 8 000 habitants de Venelles n’ont pas oublié l’écart de conduite de l’ex-maire. Robert Chardon est sorti 3ème avec 31,17% des voix, derrière Arnaud Mercier (Divers droite, 36,69%) et Didier Pesprez (Divers gauche, 32,14%).