Entre les premiers semestres de 2009 et 2010, le nombre d’immigrés clandestins arrêtés serait passé de 53 674 à 40 977, soit une régression de 23,6%, selon le quotidien Le Monde. De même, les entrées illégales recensées auraient reculé de 15 %, le nombre de séjours illégaux de 23 % et les demandes d'asile de 21 %.
Pour expliquer ce phénomène, Ilkka Laitinen, directeur général de Frontex, a déclaré que «la crise financière et les changements dans le marché de l'emploi sont l'une des raisons essentielles de la baisse de l'immigration illégale en Europe».
Les dernières statistiques concernant le chômage en Europe montrent en effet qu’il est en constante hausse dans l’UE. Ce qui, ajouté à un contexte économique européen difficile, a certainement découragé de nombreux candidats à l’immigration clandestine. Compréhensible, quand on sait que les raisons économiques sont parmi les principaux motifs d’immigration.
Ironiquement, on se rend compte que la crise financière européenne a eu pour effet de faciliter le travail de Frontex, organisme justement chargé de la surveillance des frontières extérieures européennes. Qui a dit que la crise n’avait que des effets négatifs ?