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Interview

L'Union européenne s'intéresse à la liberté de la presse au Maroc

INTERVIEW. Said Essoulami, directeur du Centre pour le respect de la liberté d’expression dans le monde arabo-musulman (CMF MENA) et membre de la Task Force de la Commission Européenne «Euromed Médias», s’exprime sur la dimension du statut avancé entre l'Union européenne (UE) et le Maroc en matière de liberté d’expression et liberté de presse.

Publié
Said Essoulami, Directeur du CMF MENA
Temps de lecture: 3'

- Yabiladi : Quel regard portez-vous sur l'environnement dédié à l'exercice du métier du journaliste au Maroc ?
- Saïd Essoulami :
L’environnement actuel est difficile pour beaucoup de médias au niveau financier. Les recettes publicitaires et les ventes sont en baisse et beaucoup de journaux, surtout les hebdomadaires, ont des dettes auprès des imprimeurs et/ ou ne peuvent plus payer les salaires des journalistes. Au niveau juridique, rien n’a changé depuis 2002. La réforme du code la presse relancé en 2007 a été bloquée pour cause d’insistance du gouvernement de maintenir des peines d’emprisonnement. Le droit d’accès à l’information n’est pas garanti ni le droit de protéger le secret des sources des journalistes. Sur le plan éthique et de la solidarité entre journalistes, l’environnement est très malsain. Des journaux «échangent» des insultes et des accusations, régulièrement. Ce qui manque, me semble-t-il, c’est un leadership moral dans la communauté des journalistes.

- Cet été, un dirigeant d'un titre de presse arabophone a fait l'objet d'une convocation policière et a été pressé de révéler l'identité des sources. Qu'en pensez-vous ?
- Selon les dires des journalistes du quotidien Assabah, aucun d’entre eux n’a révélé la source de l’information. La police a sûrement utilisé d’autres moyens pour arriver à la source. Le problème, c’est la manière dont les journalistes ont été interrogés, il faut savoir que leurs téléphones portables et emails ont été fouillés. La décision prise par le ministre de Justice de suspendre les deux juges soupçonnés d’avoir divulgué l’information a été contestée par de nombreuses organisations de la société civile ainsi que par des avocats. Trois sujets majeurs ont été débattus autour de cette affaire : le droit des citoyens d’accès à l’information, la protection des sources et le fait que le Conseil supérieur de la magistrature n’a pas, dans son règlement interne, de clauses qui imposent à ses membres le secret professionnel et donc le devoir du silence.

- Au moment où l'Etat a initié une série de débats sur le thème «Médias et société» dans la perspective, entre autres, d'un nouveau code de la presse, n'est-il pas opportun de se pencher sur un cadre juridique à donner pour garantir la protection du secret des sources ?
- Le Maroc fait parti des pays qui n’ont pas de loi sur la protection du secret des sources des journalistes. La communauté des journalistes revendique cette protection depuis 1994, mais le législateur n’a pas jugé nécessaire de l’introduire dans le code de la presse. Depuis cette date, de nombreux journalistes ont été obligés, sous la pression, de révéler leurs sources d’information. Des fonctionnaires et des militaires ont été condamnés à des peines de prison pour avoir diffusé l’information sans autorisation préalable. Des journalistes ont été mis en prison pour avoir publié des informations classées «confidentielles» ou «secrètes». Nous attendons les propositions du coordinateur du débat national sur «Médias et société» pour voir si la protection du secret des sources va être inclue dans les propositions de réformes du cadre juridique qui encadre la presse marocaine.


- Que faut-il attendre du statut avancé Maroc/ UE en matière de liberté d’expression ? Le Maroc doit-il aligner son cadre réglementaire à celui des Etats membres de l’UE ?
- Le document sur le statut avancé, signé conjointement par le Maroc et l’EU, invite le Maroc à adhérer graduellement aux conventions du Conseil de l’Europe en matière de protection des droits fondamentaux, ouvert à la participation des pays non membres du Conseil de l’Europe. J’ai eu aussi l’occasion d’entendre l’Ambassadeur de la délégation européenne à Rabat, Eneko Landaburu, dire que l’UE offre au Maroc des centaines de lois et conventions pour les adapter à son propre contexte. Il y a donc de la part de l’UE, une volonté de soutenir le Maroc dans la mise à niveau de sa législation, en particulier sur les droits humains. Mais, l’UE reste préoccupée par l’état de la liberté d’expression et de la presse au Maroc et de la lenteur de la réforme de la justice. Si l’Europe est là pour soutenir la liberté de la presse et de faire de cette liberté un indicateur important de l’avancement des relations bilatérales avec le Maroc, on ne peut que s’en féliciter. Car, nos gouvernants ont l’air de négliger cette dimension, pensant que cette liberté doit obéir aux limites tracées par la loi et que les médias doivent soutenir les grands chantiers du pays et cesser de créer la «pagaille» dans l’opinion publique. La conférence internationale qu’a organisé la Commission européenne à Rabat, les 27 et 28 septembre 2010 sur la presse au Maroc, démontre l’intérêt majeur de l’UE sur ce dossier chaud. Il sera intéressant de savoir comment les autorités vont réagir aux recommandations de cette conférence qui seront débattues au sein du prochain comité Maroc-UE des droits de l’homme, prévu dans le courant du mois d’octobre.

ils feraient peut être mieux...
Auteur : MOHAMMED
Date : le 06 octobre 2010 à 10h07
... de s'intéresser à la liberté de la presse dans l'union européenne! Qu'ils aillent faire un tour en france pour voir le sort qui est réservé aux vrais journalistes qui ne soutiennent pas l'insoutenable raciste de l'Élysée sur les chaines publiques
fermeture de Nichane
Auteur : Hassan H
Date : le 01 octobre 2010 à 21h13
Communiqué



Le boycott économique du Pouvoir

contraint Nichane, le premier magazine

arabophone marocain, à la fermeture





Groupe TelQuel, le 1er octobre 2010 à Casablanca (Maroc)



Le magazine Nichane, leader des hebdomadaires arabophones marocains, a été fermé aujourd’hui à l’issue d’une assemblée générale de ses actionnaires. Malgré son standard de qualité élevé et sa large diffusion qui auraient dû en faire, légitimement, un support publicitaire incontournable, Nichane était victime d’un boycott publicitaire persistant initié par le holding royal ONA/NSI, le plus important groupe économique du Maroc, avant d’être suivi par les grandes entreprises liées au régime. Ce boycott intensif causait des dommages économiques de plus en plus graves à Nichane. Après y avoir perdu 10 millions de dirhams (près de 900 000 euros, un des plus lourds investissements de la presse marocaine), le Groupe TelQuel, principal actionnaire de Nichane, s’est vu contraint de mettre un terme à cette hémorragie financière manifestement irréversible.



Dès sa création en 2006, Nichane, un magazine laïque et moderniste, s’est forgé une place à part dans le paysage médiatique marocain en bousculant de nombreux tabous. Ses cover-stories audacieuses (« Le culte de la personnalité royale », « Le sexe et l’homosexualité dans la culture islamique », « Le Maroc, premier producteur mondial de cannabis », « Au cœur des services secrets », « Comment les Marocains rient de l’islam, du sexe et de la monarchie », et bien d’autres…) ont souvent créé l’événement, au Maroc et au-delà. Grâce à l’excellence de ses journalistes, dont plusieurs ont été récompensés par des prix internationaux, Nichane est devenu, 2 ans à peine après sa création, l’hebdomadaire arabophone le plus vendu au Maroc – une position qu’il a conservée, les derniers contrôles de l’OJD Maroc[1] faisant foi.



Mais à cause de son indépendance, et de ses positions éditoriales souvent critiques à l’égard du pouvoir marocain, Nichane (tout comme TelQuel, magazine francophone appartenant au même groupe de presse) a fait l’objet, dès son lancement, d’un large boycott publicitaire. Ce mouvement s’est accéléré et généralisé à partir de septembre 2009 – ce qui coïncidait avec la censure par l’Etat marocain du sondage « Mohammed VI, 10 ans de règne », réalisé conjointement par Nichane, TelQuel et le journal français Le Monde.



S’il s’est étendu par la suite à de multiples grands annonceurs étatiques, paraétatiques et proches du pouvoir opérant dans les principaux secteurs de l’économie marocaine (banque, immobilier, téléphonie – dont une filiale du groupe français Vivendi – transport aérien, automobile, agro-alimentaire, etc.), ce mouvement de boycott, à l’origine, a été initié par le holding royal ONA/SNI. Même des annonces publicitaires citoyennes et d’intérêt public (Programme d’aide à la création d’entreprises du ministère de l’Emploi, programme intergouvernemental « Les Journées de la Terre », lancé par le roi Mohammed VI…) ont été interdites de passage sur les publications du Groupe TelQuel, par décision politique. Par conséquent, la responsabilité de la mort de Nichane incombe, en premier lieu, aux premiers cercles du pouvoir du royaume du Maroc.



Si Nichane n’a pas survécu à cet implacable boycott, TelQuel, qui y est également soumis, continue à résister. En effet, le marché publicitaire de la presse francophone au Maroc est large et diversifié. Celui de la presse arabophone, en revanche, est très restreint, et principalement regroupé autour des grands annonceurs proches du pouvoir. Sans leurs publicités, un magazine arabophone ne peut survivre. Entre septembre 2008, période durant laquelle le boycott avait été brièvement suspendu, et septembre 2010, période durant laquelle le boycott battait son plein, le chiffre d’affaires publicitaire de Nichane a ainsi chuté de 77%.



Pendant ses 4 années d’existence, Nichane a traversé de multiples épreuves : une interdiction de parution qui a duré 3 mois (et qui a occasionné des pertes financières considérables) ; un procès d’opinion qui s’est soldé par 3 ans de prison avec sursis pour son ancien directeur et une de ses journalistes ; trois saisies, dont deux suivies de destructions illégales de 100 000 exemplaires (source, encore une fois, de lourdes pertes financières) ; un procès pour « atteinte à la sacralité royale » de son directeur de publication, toujours en suspens à ce jour… L’étouffement financier par le biais du boycott publicitaire a été le coup de grâce, qui a finalement contraint Nichane à la fermeture.



La disparition de Nichane n’est que le dernier épisode de la grave détérioration de la liberté de la presse au Maroc. A partir de 2009, la lutte déterminée de l’Etat contre les journaux indépendants a connu une accélération remarquée, dénoncée par de multiples ONG de défense de la liberté de la presse, dont Reporters Sans Frontières. Des journaux ont été fermés illégalement par les autorités, d’autres ont été acculés à vendre leur mobilier pour payer des amendes disproportionnées. Plusieurs journalistes ont été harcelés par la police et la justice, certains ont été contraints à l’exil. Un journaliste a même été emprisonné pendant 7 mois, courant 2010. Vivace au Maroc jusqu’au milieu des années 2000 (malgré des signaux alarmants enregistrés dès le début de la décennie), la pluralité de la presse marocaine ne tient plus aujourd’hui qu’à un fil, de plus en plus ténu. Les journaux indépendants se comptent désormais sur les doigts d’une main, et ils subissent des pressions grandissantes, politiques autant qu’économiques, visant à restreindre leur liberté de parole et d’action. Pendant quelque temps, le Maroc était pourtant considéré comme un îlot régional d’ouverture et de tolérance d’une certaine liberté de la presse. Ce temps semble révolu, et cette parenthèse appelée, à court terme, à se refermer définitivement. Les autorités marocaines semblent désormais déterminées à suivre le modèle de la Tunisie, où ne sont tolérés que des journaux qui servent les intérêts du pouvoir.



Au moment où Nichane est contraint de fermer, il faut rendre hommage à toutes celles et ceux qui l’ont porté à bout de bras depuis sa création : ses lecteurs, avant tout, qui n’ont jamais cessé de plébisciter sa ligne éditoriale avant-gardiste, et bien entendu ses talentueux journalistes, photographes et illustrateurs, graphistes, techniciens et staff administratif. Il faut également féliciter la régie publicitaire de Nichane, dont les cadres ont travaillé pendant des années avec courage, dans des conditions difficiles. Il faut enfin saluer la sagesse de ces quelques annonceurs qui, en maintenant leur présence dans le magazine à succès qu’était Nichane, ont privilégié la rationalité économique sur les calculs politiques. Grâce à la passion et à l’engagement de tous ceux qui l’ont fait, Nichane aura été une aventure exceptionnelle, qui laissera une trace vivace dans l’histoire de la presse marocaine.



Ahmed BENCHEMSI

[email protected]
a mes yeux
Auteur : baba laaziz
Date : le 01 octobre 2010 à 14h19
le maroc est dix milles fois mieux que la suede cher amis car c est mon pays prefere du monde que soit culinaire ou artisanale et son publics est si chaleureux ainsi que ces paysages exceptionnelles et ils s entraides entres eux dans n importe quelles domaines si le voisins ne t appercois pas s inquietes et vient chez toi pour voir si ca va ou pas et tu parle de suede peut etre qu on a pas des suedoises mais nous avons la generosites du maroc et des marocains et ca me suffit mon maroc est ma suede a moi et c est tres bien ainsi je prefere investir dans mon pays que lbouldene ourhjine bledi hia bledi n dourou n dourou ou n rajaaou l bled mort ou vivant nous revenons chez nous
Presse Arabe
Auteur : nacirikabir
Date : le 01 octobre 2010 à 11h36
Le Maroc a été classé 1er dans le monde Arabe pour la liberté de la presse. Tout n'est pas rose, c'est vrai, mais il faut parler aussi des choses positives. Le Maroc n'est pas la Suède.
on remercie
Auteur : baba laaziz
Date : le 30 septembre 2010 à 23h16
sa majeste MOHAMED6de donnee le droit a la liberte de la presse car sa permet aux marocains de savoir et connaitre la vrai realiter de la vie des occidentaux et la façon dont il sont traiter les citoyens etranger ils faut qu ils sachent que la vie n est pas rose en dehord de notre pays bien aimer qui est le MAROC il ne faut pas croire tout les touriste qui rentre et font les matchos dans notre pays je trouve que la liberte de la presse est le meilleur moyens de montre que notre pays est un beau pays est c est recevoir pas comme en europe qui ont le coeur serre des qu ils recoivent et de plus les etranger son tout le temp rebaisser des occidentaux surtout se qu ils ne savent pas la langue du pays sont tres baffouer par les occidentaux europeens alors que toutes leurs vie a ete de travailler comme des bourreaux et des qu ils sont vieux ne sont plus interressant je trouve que de cotes la l europe est lamentale et doit donner des droit plus important au maghrebins car sans eux ils n aurait pas eu des toits pour les familles et surtout nous demandons de respecter nos anciens comme nous respectons les leurs et on vous remercie a notre tour
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