Plusieurs médias ont annoncé l'arrivée de Mohammed VI pour une visite privée en France, hier vendredi. Depuis, les spéculations vont bon train sur une possible rencontre entre le roi et le président François Hollande, pour entériner au plus haut sommet de l'Etat la toute récente normalisation des relations entre les deux pays, grippées depuis plus de onze mois à cause du cumul de plusieurs incidents diplomatiques comme l’affaire de la convocation par un juge d’instruction parisien du chef de la DST, Abdellatif Hammouchi.
Pour mémoire, la première réunion entre les deux chefs d’Etats avait eu lieu, le 24 mai 2012 au palais de l'Elysée, alors que le souverain était justement en voyage privée en France.
Des opposants «s’enquièrent» de la visite du roi au château de Betz
Mais les supports de presse n'étaient pas les seuls à s'intéresser à l’arrivée du roi en France. Des membres du «Collectif Pour la Dénonciation de la Dictature au Maroc» se sont rendus au château Betz, vendredi 30 janvier, pour s’assurer sur place de la véracité de la nouvelle. Ils y ont noté «une activité particulière», indique sur sa page Facebook, Mustapha Adib. L’idée d’un «sit-in» est même à l’étude. Il reste à en fixer la date. L’ancien capitaine de l’armée propose le 20 févier prochain. Une manière pour lui de commémorer le quatrième anniversaire de la première marche de protestation qui a donné, ensuite, naissance au Mouvement du 20 février.
Toujours le vendredi, un compte sur Twitter attribué au cousin du roi a confirmé, indirectement, la visite du roi en France. Dans un message adressé à Mohamed VI, il affirme ne parrainer aucune manifestation qui pourrait avoir lieu durant le séjour royal à Betz. En revanche, le prince dit que son «action pour une monarchie parlementaire s’inscrit dans la transparence la plus totale, et ce depuis l’ère de votre père feu Sa Majesté Hassan II. Je le fais en intellectuel et homme libre».
La teneur du texte fait grand débat au sein du cercle des opposants marocains à la monarchie en France, notamment auprès de ceux qui parient sur un soutien de Hicham aux républicains. L'authenticité du compte Twitter n'est pas certaine. Les sites d’actualité proches du cousin du roi ont préféré pour l'instant passer sous silence cette information.