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Grand Angle

Maroc : La triste situation de la femme du douar en 4 points

Les chiffres de la caravane Zainaba 2014 sont tombés et ils sont aberrants : 83% des femmes des douars se sont mariés avant 18 ans. 

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La caravane sociale «Zainaba 2014», de la fondation Ytto qui lutte contre les violences faites aux femmes, avait pour thème «Non à toute législation permettant le viol de l'enfance : Ensemble contre le mariage des mineures». Suite à sa tournée, l’association a rédigé un compte rendu alarmant.

1- Mariages illégaux

Si 83% des mariées sont mineures, 91% de ces mariages sont fait de manière religieuse mais pas légale. Ce qui engendre un non-mariage, des enfants qui ne sont pas enregistrés dans l’état civil qui donc n’auront pas de carte nationale et ne pourront jamais s’inscrire à l’école.

2- Divorces inexistants

Tout d’abord, il n’y a pas de divorce dans ce type d’histoire, car il n’y a pas de mariage. L’homme peut donc abandonner sa famille et la femme sera considérée, aux yeux de la loi, comme une mère célibataire.

3- Scolarisation

91% de ces jeunes femmes sont analphabètes. 78% d’entre elles voudraient faire des études, mais 43% sont obligées de travailler et 20% ont l’interdiction de leur mari d’aller à l’école.

4- Santé

Ces filles mariées trop tôt ne sont pas du tout en bonne santé. Elles ont notamment des problèmes gynécologiques liés à leurs grosses précoces (ça commence dès l’apparition des premières règles). Sans parler de celles qui subissent des violences sexuelles à un âge où le corps de la jeune fille est en pleine croissance. Enfin, autre maladie répandue : les pathologies articulaires, qui ont pour cause le dur travail dans les champs.

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