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Un bébé marocain né sans œsophage sauvé en Espagne

Né au Maroc sans œsophage, un bébé marocain a dû être transféré à Grenade, en Espagne, pour subir une intervention chirurgicale d’urgence. Les médecins espagnols ont finalement réussi à sauver le nourrisson âgé d’à peine quelques jours.

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L'équipe médicale qui s'est occupé du bébé (Europa Press)
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Le bonheur d’un couple marocain qui venait d’avoir un bébé fut de courte durée. Quelques heures seulement après sa naissance, son pédiatre lui détecte une malformation digestive. Le bébé avait du mal à avaler sa salive et à manger. Pour le médecin, c’était clair, il y avait un problème dans la continuité du tube digestif. Il s’agit d’une atrésie de l’œsophage, une maladie rare qui touche 1 enfant sur 3500. Malheureusement, d’après Granada Hoy, par manque de matériel, le professionnel de la santé ne pouvait pas donner un avis définitif.

Il faut agir immédiatement, le père s’est alors déplacé, le 2 septembre dernier à Melilla, où un hélicoptère médicale allait les emmener à Granada à l’hôpital Virgen de las Nieves. Tout ceci a été possible dans le cadre du Programme de Solidarité et la Coopération du Service Andalou de Santé. Un voyage délicat pour un bébé qui risquait de mourir à tout moment. La famille n’avait pas le choix et devait faire cette intervention qui ne se réalise que quatre à cinq fois par an. Des complications, suite à l’opération, peuvent avoir lieu et tuer le bébé, mais il fallait prendre tous les risques pour le sauver.

Pendant trois heures, une équipe de chirurgiens s’est affairé autour du bébé pour rétablir son œsophage. Une intervention jugée d’une complexité élevée aux niveaux chirurgical et anesthésique puisqu’il doit être opéré par ventilation unipulmonaire, car l'un des poumons doit être retiré pour pouvoir construire le nouveau tube digestif.

L’opération, malgré son risque élevé de mortalité, s’est très bien déroulé et l’enfant se trouve actuellement à l’hôpital de Melilla où il mange normalement. La plupart des cas ont besoin d’un traitement quelques années plus tard, mais rien de bien grave en comparaison à l’intervention.

Javier Castejón, le chirurgien qui a dirigé l’opération, a salué le professionnalisme du médecin marocain, sans qui cet enfant serait aujourd’hui mort, s’il n’avait pas réussi à détecter la maladie.

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