Sur les 27 Subsahariens conduits de Tanger vers l’aéroport de de Casablanca en vue de leur expulsion vers leur pays d'origine, il n'en reste plus que 6. Ils ont entamé hier soir une grève de la faim. «Nous sommes retenus dans une pièce au sous-sol de l'aéroport de Casablanca Maroc […] Nous décidons d'entamer une grève de faim pour non-respect des droits de l'homme... non-respect de l'application de la décision de la justice...», ont-ils écrit dans un message, hier soir, mardi 4 septembre.
Arrêtés lundi, les 27 Subsahariens ont été accusés d’avoir participé aux manifestations de Tanger suite au meurtre du Sénégalais Charles Ndour, condamnés à de la prison avec sursis, puis embarqués en bus direction Casablanca. En situation irrégulière pour la plupart, ils sont arrivés mardi 2 septembre, à 4 heures du matin, à l’aéroport Mohammed V pour être expulsés. Malgré leur résistance, la plupart d’entre eux ont pris l’avion pour leur pays d’origine. Arouna, militant actif de Association Rencontre Méditerranéenne pour l’Immigration et le Développement, en situation régulière, a été relâché.
4 Camerounais, un Nigérian et un Nigérien sont les derniers encore sur place après le départ de Kamini, un jeune Camerounais mineur de 17 ans, selon les informations recueillies par le Gadem, groupement associatif pour la défense des droits des migrants. «Il a craqué, cette nuit, et il a accepté de partir», rapporte Stéphane Julinet, membre du Gadem. Aujourd’hui, parmi ceux qui restent, tous ont un ou plusieurs membres de leur famille à Tanger : des épouses parfois enceintes, de jeunes enfants ou de jeunes frères et sœurs.