Menu

Grand Angle

Migration : Le difficile rapatriement des MRE de Libye

Avant 2011, plus de soixante mille marocains étaient installés en Libye. 16 mille ont quitté le pays lors des affrontements armés entre l’opposition et les troupes fidèles à Kadhafi. A nouveau en 2014, le Maroc est appelé à l'aide par les MRE. Une opération qui s’annonce cependant délicate. Pour ceux qui souhaitent quitter le pays, ils doivent d'abord passer par la Tunisie en empruntant un trajet sous contrôle de milices armées.

Publié
Les aéroports libyens ne sont plus accessibles aux compagnies aériennes / Ph. @GoodMorningLiby
Temps de lecture: 2'

Comme en 2011, le royaume fait face à l'impératif de rapatrier les MRE de Libye. Une entreprise qui se révèle cependant dure à mener. Et pour cause, l'intensité des combats à l'arme lourde entre les différentes factions qui s'affrontent depuis des mois, a nettement contribué à rendre les opérations de rapatriement délicates voire dangeureuses. Un contexte que le ministère des MRE a d'ailleurs reconnu dans un exposé, la semaine dernière, sur la situation des Marocains résidents dans ce pays.

Le rapatriement se fait à partir de la Tunisie

La majorité des aéroports et ports libyens sont inopérationnels. Pour le moment, les appareils de la RAM ne peuvent atterrir à Tripoli ou à Benghazi. Le seul point, Maîtiga, qui reliait le pays à l’étranger vient d’être fermé ce lundi. Dans ce contexte, la communauté marocaine installée en Libye est obligée d’entreprendre, à ses risques et périls, un déplacement vers le territoire tunisien pour pouvoir enfin, quitter le bourbier libyen.

Le transporteur public a d’ailleurs annoncé, dans un communiqué, l’augmentation de 130 à 360 sièges par jour la capacité d’accueil de ses vols normaux entre le Maroc et la Tunisie pour assurer le rapatriement des Marocains résidant en Libye. La compagnie a pris la décision de remplacer les appareils de type Boeing 737-700 par des appareils de type Boeing 737-800, dotés d’une plus grande capacité d’accueil en termes de sièges, ajoute la même source. Mais jusqu’à présent, on reste encore très loin du chiffre de 2011, avec 16 mille MRE ayant rejoint le Maroc.

Des cellules de suivi à Tripoli et à Ras Jdir

Compte tenu des difficultés des opérations de rapatriements, les autorités marocaines ont mis en place deux cellules de suivi de la situation des Marocains en Libye. La première est située dans la capitale libyenne, indique un exposé du ministère des MRE. Jusqu’au 13 août, elle a reçu 2500 demandes de rapatriement de Marocains de Tripoli et 400 en provenance de Benghazi, environ à 650 km à l'est de la capitale.

A Ras Jdir, sur la frontière tuniso-libyenne, la même source indique l’installation d’une cellule de suivi. Elle a pour mission de coordonner avec les autorités des deux pays, le passage des Marocains. Que ce soit à Tripoli ou à Ras Jdir, des sommes d’argent ont été consacrées à venir en aide aux MRE démunis qui ne peuvent pas payer le prix du billet d’avion du retour.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com